Dossiers
I Le Marquis de Sade, une vie de perversion
Longtemps confinée dans l'enfer des bibliothèques, l'œuvre de Sade, reste un sujet d'étonnement, quant à l'homme et son époque. Pourquoi le " divin marquis " a-t-il payé, par des années d'enfermement, la mauvaise conscience d'une aristocratie en train d'assister à sa propre fin ? Le mystère Sade n'est pas éclairci. On peut d'abord se demander si son oeuvre est celle d'un historien des mœurs de son siècle ou le poète cherchant dans la sublimation littéraire un exutoire à ses pulsions? La répression qui, de son vivant, s'est abattue sur Sade et dans laquelle tous les régimes, de la monarchie absolue à l'Empire, ont vertueusement communié, suggère que l'individu et ses écrits étaient perçus comme un danger réel intolérable.
Donatien-Alphonse-François de Sade naît à Paris le 2 juin 1740. Rejeton d'une vieille et prestigieuse famille de l'aristocratie de Provence, il devait laisser à la postérité un nom honni des honnêtes gens, vénéré des poètes qui virent en lui le modèle des libertins orgiaques et saturniens. Sa biographie importerait peu si elle n'expliquait son destin tragique. Né pour la joie et le succès, sa vie s'écoule dans l'enfer des cachots et des hospices : de l'âge de trente-deux ans, date de son premier internement, à soixante-quatorze ans, âge de sa mort, Sade n'a connu que douze ans de liberté. Il a enduré toutes les formes arbitraires de la répression, les lettres de cachet de l'Ancien Régime, les emprisonnements presque toujours mortels de la Terreur, les internements despotiques du Consulat et de l'Empire.
Élevé à l'hôtel de Condé dans la familiarité du prince de Bourbon, formé par les jésuites au collège Louis-le-Grand, à qui il devra l'amour du beau langage et une dialectique rigoureuse.
A 14 ans, il entre dans une école militaire réservée aux fils de la plus ancienne noblesse et, sous-lieutenant un an plus tard, participe à la guerre de Sept ans contre la Prusse. Il y brille par son courage, mais aussi par son goût pour la débauche. Revenu, en 1763, avec le grade de capitaine, il fréquente les actrices de théâtre et les courtisanes. Il préfère la fréquentation des bordels parisiens - les plus raffinés d'Europe, les mieux pourvus en jolis sujets, les plus inventifs en plaisirs inédits - à la vie de garnison. Il se fait ainsi une solide réputation de débauche.
Son père, pour y mettre fin, cherche à le marier au plus vite : il convole en justes noces avec la fille d'un riche robin, président à la Cour des aides de Paris, Renée- Pélagie de Montreuil le 17 mai 1763. Loin de l'assagir, le mariage le stimule, il court les prostituées, fréquente assidûment chez la Brissault, la maquerelle des snobs, et abrite ses nombreuses aventures dans des maisons qu'il loue à Paris, à Versailles, à Arcueil. Quatre mois après son mariage, il subit un premier emprisonnement, fort bref, au donjon de Vincennes pour « débauches outrées ».
Mais la première "affaire " sadique date de 1768. Il est à nouveau incarcéré six mois pour avoir enlevé et torturé une passante. La légende s'en empare aussitôt pour faire du marquis libertin un ogre assoiffé de sang, un Gilles de Rais des temps modernes. L'histoire serait banale et ne mériterait qu'une brève mention, n'était le relent de soufre qui s'en dégage et qui explique, sans doute, la sévérité de la sanction. Elle se passe, et ce n'est certainement pas un hasard, le dimanche de Pâques : Rose Keller, jeune femme de trente ans, demande l'aumône place des Victoires; elle est à la dernière extrémité de la misère et peut-être tentée par la prostitution, susceptible en tout cas d'accepter en passant une partie de libertinage. Sade l'aborde, s'engage à l'employer dans sa maison en qualité de gouvernante et, sur son acceptation, la conduit à Arcueil, lui fait visiter sa maison, l'entraîne dans une chambre, l'attache sur un lit, la fouette cruellement, enduit ses blessures de pommade, recommence jusqu'à l'orgasme, menace de la tuer si elle ne cesse de crier et se propose, puisqu'on est à Pâques, de la confesser lui-même.
Rose réussit à s'enfuir par la fenêtre, ameute le village ; une procédure s'ensuit, à la suite de laquelle Sade est interné pendant sept mois. Punition rigoureuse eu égard à la qualité du condamné et à l'indulgence dont on faisait généralement preuve pour ce genre d'écarts des jeunes gens bien nés à cette époque. Dans cette sentence, la profanation de la flagellation du Christ et du sacrement de pénitence a dû peser plus lourd que la cruauté du traitement infligé à Rose Keller.
Libéré et retiré au château de La Coste dans le Vaucluse, Il donne fêtes et bals dans son domaine provençal de La Coste, voyage en Italie, notamment avec sa belle-sœur, dont il s'est épris. Sade organise en 1772, à Marseille, une nouvelle facétie libertine. Il s'agit, cette fois, d'une bacchanale grandiose avec un bataillon de prostituées dont le caractère crapuleux est accru par la participation d'un laquais du marquis à la célébration des rites orgiaques. Sade s'y livre à la flagellation active et passive, à la sodomie homosexuelle (crime alors puni de mort en principe, mais les puissants ne sont jamais poursuivis). Pour corser les plaisirs, il offre aux filles à profusion des bonbons cantharidés, réputés aphrodisiaques. Lune d'elles en est incommodée et est prise de vomissements. L'affaire fait du bruit. Accusé d'empoisonnement et de sodomie, Sade est condamné à mort par le parlement de Provence et exécuté ainsi que son valet... en effigie.
Il a eu, en effet, le temps de fuir et coule des jours heureux en Italie où il est passé avec sa belle-sœur qui prend part, semble-t-il, non seulement à ses voyages, mais à ses plaisirs. Sa belle-mère, qui enrage, le fait activement pourchasser et joue de son influence pour obtenir une lettre de cachet. Jusqu'en 1775, il joue à cache-cache avec la justice et les policiers qui le poursuivent. D'abord pris, puis libre à la suite d'une évasion romanesque, il se cache à La Coste avec sa femme qui participe aux parties fines qu'il organise avec cinq très jeunes filles engagées à son service. Celles-ci finiront par dénoncer ses orgies.
Arrêté en 1776, il est conduit à Vincennes ou il va passer cinq années dans le donjon du château, malgré les interventions de sa femme. Il y écrit des pièces de théâtre et romans pour tromper son ennui, avant d'être transféré à la Bastille où il commence la rédaction des Cent vingt journées de Sodome (1785) puis, deux ans plus tard, Les infortunes de la vertu et Aline et Valcour. En juillet 1789, dix jours avant la prise de la bastille, il est transféré à Charenton, dans un asile de fous. Il doit abandonner sa bibliothèque de six cents volumes et ses manuscrits.
Une condamnation à mort et quinze ans de réclusion pour des actes de libertinage pervers mais en aucun cas meurtriers, voilà qui est chèrement payer des fantaisies sexuelles dont on trouvait l'équivalent, à la barbe de la police et presque avec sa protection, dans tous les bordels à la mode, chez les Gourdan et les Brissault, et qui n'ont rien à voir avec les véritables actes de sadisme mortel auxquels se livraient, en toute impunité, des contemporains mieux protégés que le marquis de Sade. Il écrit : "Je suis un libertin, mais je ne suis pas un criminel ni un meurtrier".
Il recouvre la liberté le 2 avril 1790, en vertu du décret de l'Assemblée nationale abolissant les lettres de cachet. Sa femme, lasse de ses violences, obtient la séparation. Ses deux fils émigrent. Pour survivre dans le Paris révolutionnaire - ses biens, en Provence, ont été pillés et mis sous séquestre - il cherche à faire jouer ses pièces, se lie avec une jeune actrice, Marie Constance Quesnet, qui lui restera fidèle jusqu'au bout. Justine ou les malheurs de la vertu est publié - anonymement - en 1791.
Pour faire oublier ses origines nobles, il milite dans la section révolutionnaire de son quartier, dont il fut le secrétaire puis le président actif et considéré. Mais son zèle n'est-il pas assez convaincant ? Son attitude politique est souvent contradictoire. Révolutionnaire ardent, mais peut-être autant par opportunisme que par conviction, il est arrêté comme "suspect" en décembre 1793, pendant la Terreur.
Oublié dans sa geôle à la suite d'une erreur administrative, il échappe à la guillotine et est libéré en octobre 1794 grâce à la chute de Robespierre.
Il connut quelques années de tranquillité, d'ailleurs assombries par des ennuis financiers (ses seuls revenus sont ses écrits), qu'il partagea avec une femme aimable et dévouée, Marie-Christine Quesnet. Il publie en 1795 La philosophie dans le boudoir, Aline et Valcour, La nouvelle Justine et Juliette (Justine et Juliette sont deux sœurs, l'une incarnant la vertu, l'autre le vice, qui subissent des aventures où la luxure le dispute à la cruauté). La presse l'accuse d'être l'auteur de « l'infâme roman » Justine. Il s'en défend maladroitement.
En 1801, la police saisit ses ouvrages chez son imprimeur. On ne lui pardonne pas sa violence érotique, son « délire du vice », sa pornographie. Le nouveau régime, le Consulat, le fit alors arrêter comme l'auteur d'ouvrages obscènes et incarcérer sans jugement, par simple décision administrative. Il est enfermé dans l'asile de fous de Charenton en 1803 où le théâtre devint sa principale distraction. Malgré ses suppliques et ses protestations, Il y meurt le 1er décembre 1814, réputé fou, mais parfaitement lucide. Cet esprit libre, sur ses 74 années de sa vie, en aura passé 30 en prison.
Ses descendants refuseront de porter le titre de marquis, et il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour que son œuvre, dans laquelle il a ouvert la voie à la psychologie sexuelle moderne, soit « réhabilitée ».
(d'après Guy Chaussinand-Nogaret http://www.idee-k.com/historiart/sade.html)
II Les oeuvres du Marquis de Sade
Les atrocités commises dans ses romans sortent tout droit de l'imagination exaltée de Sade et de ses fantasmes aiguisés par la réclusion. Toutefois, il précise à maintes reprises que le modèle existe ou a existé et fait de fréquentes références à des contemporains.
L'ensemble des textes de Sade, même les plus sulfureux, sont depuis longtemps disponibles en librairie, les plus célèbres étant même en édition de poche. Mais une certaine censure, ou plutôt autocensure, est donc toujours en vigueur sur les sites Internet académiques.
Il est vrai que des œuvres incontournables de Sade comme La nouvelle Justine, Histoire de Juliette ou Les 120 journées de Sodome, ne sont pas anodines et comportent des passages d'une extrême violence.
Cependant, de par la liberté d'écriture et une audace sans doute jamais atteintes dans le reste de la littérature (au moins classique), les fantasmes vécus jusqu'aux limites, le style énergique et puissant et la beauté de la langue, je vous encourage à vous lancer à la découverte de l' œuvre du Marquis de Sade qui ne peut pas laisser indifférent.
Voici un extrait du chapitre XV de La Nouvelle Justine traitant de l'inceste :
"- L'inceste, un crime ! Ah ! Mon enfant, dis-moi, je te prie, comment une action qui fait loi sur la moitié de notre globe, pourrait se trouver criminelle dans l'autre moitié ? Presque dans toute l'Asie, dans la plus grande partie de l'Afrique et de l'Amérique, on épouse publiquement son père, son fils, sa sœur, sa mère, etc. ; et quelle plus douce alliance que celle-là, Justine ? en peut-il exister qui resserre mieux les liens de l'amour et de la nature ? Ce fut dans la crainte que les familles, en s'unissant ainsi, ne devinssent trop puissantes, que nos lois en France ont érigé l'inceste en crime ; mais gardons-nous bien de confondre, et ne prenons jamais pour lois de la nature, ce qui n'est que le fruit de la politique. En adoptant même une minute tes systèmes sociaux, je te le demande, Justine, comment serait-il possible que la nature s'opposât à de telles alliances ? Ne resserre-t-elle pas les premiers nœuds qu'elle nous impose selon toi ? Peut-il être à ses yeux rien de plus sacré que le mélange du sang ? Ah ! prenons-y bien garde, Justine ; nous nous aveuglons sur ce que la nature nous dicte à cet égard ; et ces sentiments d'amour, fraternels ou filiaux, lorsqu'ils s'exercent d'un sexe à l'autre, ne sont jamais que des désirs lubriques. Qu'un père, qu'un frère, idolâtrant sa fille ou sa sœur, descende au fond de son âme, et s'interroge scrupuleusement sur ce qu'il éprouve, il verra si cette pieuse tendresse est autre que le désir de foutre ; qu'il y cède donc sans contrainte, et il sentira bientôt de quelles délices la volupté le couronnera. Or, quelles mains, je lui demande, quelles mains lui préparent cette surabondance de volupté ? si ce ne sont celles de la nature. Et si ce sont les siennes, est-il raisonnable de dire que ces actions puissent l'irriter ? Doublons, triplons donc ces incestes tant que nous pourrons, sans rien craindre ; et plus l'objet de nos désirs nous appartiendra de près, plus nous aurons de charmes à en jouir."
Il y a deux raisons pour lesquelles on puisse répugner à lire les écrits du marquis de Sade. La première est qu'on se reconnaisse dans les personnages jouant le rôle de bourreaux, ce qui peut effrayer et provoquer un rejet apeuré. La seconde est qu'on le rejette après une lecture et une analyse des éléments qui peuvent paraître séduisants et/ou horribles. En effet ses écrits qui débordent de voyeurisme et de cruauté présentent tout du moins un intérêt : révéler une part d'horreur qui sommeille en chacun de nous. Mais le sadisme ne prend son sens que par rapport à la vertu, il ne peut exister par lui même, le plaisir ne se prenant qu'en violant des codes qui, s'ils disparaissent, entraînent sa mort. De même que le satanisme est un miroir déformant ridicule d'une Eglise ridicule, le libertinage tel que l'entend Sade est un miroir déformant ridicule d'une vertu ridicule.
Sade a aussi écrit des récits plus légers. Pourquoi ne pas partir à la découverte d'Augustine de Villeblanche, un conte peu connu, et néanmoins plein de finesse et d'élégance ? Sans oublier un peu de détente avec cet autre à l'humour bien typique de Sade : L'instituteur philosophe.
III Sade, un phénomène de société
Si l'on reprend les éléments qui ont concourus à faire connaître le Marquis de Sade et qui aujourd'hui en font une référence, on est étonné des similitudes avec des phénomènes de société actuels. En effet Sade s'est fait connaître en tant que provocateur, en tant qu'homme qui ne connaît pas de limite, de même que certaines stars du X ou de l'industrie du disque de nos jours. Passé cette image que reste-t-il? Il serait fautif de parler d'un génie, le génie étant par définition celui de qui découle la création, alors que Sade a passé sa vie à détruire. On peut donc parler d'un anti génie, d'un destructeur absolu qui demeure pour l'exemple et non pas comme référence.
Certains accuseront Sade de pousser au crime, alors que d'autres, plus rares, s'en délecteront. Mais s'il faut garder quelque chose de Sade c'est bien la remise en cause des plus profondes valeurs de notre société. Peu importe d'ailleurs que cette remise en cause soit contradictoire, puisque seule doit rester cette volonté de recul, si extrême soit il pour éprouver ces valeurs et définir si elles sont fondées ou non. Car si Sade bouleverse les conventions, il n'en fait pas moins douter ses lecteurs sur leur mode de vie, plié à des conventions sociales assimilées sans être forcément comprises. Le fait de passer par cette réflexion permet en effet de donner un sens à certaines de ces conventions, et d'en rejeter d'autres qui peuvent nous apparaître infondées, comme l'homosexualité, récurrente chez Sade et interdite au XVIIIème siècle.
Sade a atteint un degré dans l'horreur que même les plus grands provocateurs de notre temps, pourtant réputé celui de la provocation, n'ont jamais égalé. En effet, si la pornographie a repoussé les barrières des mœurs au vingtième siècle, le film pornographique en tant que tel reste en deçà des écrits sadiques, et ce même pour des films d'une rare violence sexuelle ou encore les "snuff movies". En effet montrer un acte avec des images a un effet bien moins pernicieux que de le décrire avec des mots. Les mots ne sont pas neutres, ils ont un sens, et le choix dont ils font l'objet dans une scène sado masochiste n'est pas anodin. Sade prend position, tente le lecteur, l'invite à l'imiter, là où les images auraient tôt fait de le dégoûter. De plus les mots laissent une marge d'appréciation au lecteur, car la description, si bien faite soit elle, oblige le lecteur à s'imaginer la scène, et donc d'une certaine façon, à y participer. En revanche le film, ne lui laissant aucune liberté, fait du spectateur sa victime ou, dans le pire des cas, le témoin complaisant de l'acte, mais en aucun cas le complice. Il faut aller chercher des textes de paroliers de certains groupes de death ou de black metal (même si la comparaison choquera un littéraire de formation classique) pour trouver des héritiers à l'écriture de Sade. Et encore n'atteint on pas le degré de perversité de Sade, car si l'horreur va loin elle ne va loin que dans la description physique alors que les scènes de partouze où se mêlent sado-masochisme, inceste, scatologie et même nécrophilie chez Sade regorgent d'éléments marquant les relations psychologiques des protagonistes.
Si l'on peut reprocher à Sade de se complaire dans ses descriptions et d'en faire l'apologie, on ne peut en revanche que le louer d'avoir été le premier à en faire part. Jugées à l'époque illégales, les oeuvres de Sade n'en dépeignent pas moins une réalité, réalité monstrueuse s'il en est, mais qui est devenue chose commune et acceptée aujourd'hui à l'exception de la nécrophilie et de l'inceste. Les films pornographiques de notre temps ne sont ils pas réalisés dans la même violence, a forciori les films sado masochistes? La scatologie n'est elle pas tolérée? Le vide juridique de la plupart des pays concernés par cette industrie semble donner raison au marquis de Sade, ce qui est logique si l'on considère la libéralisation des mœurs, et donc le recul de la notion "d'extrême" en matière de sexualité. Le reportage Shocking Truth réalisé par Alexa Wolf pour le gouvernement suédois, montre les coulisses de tournages de films hard : on y retrouve le même mépris pour le corps de l'autre, la même indifférence à la souffrance de l'autre ou pire la même jouissance de voir l'autre au bord de la mort. Il est d'ailleurs étonnant de retrouver certains éléments, propres au tournage de films hard et soigneusement dissimulés lors du montage, dans les scènes dépeintes par Sade. A titre d'exemple, le neveu de Verneuil, à la fin du chapitre XV de La Nouvelle Justine, secoue les femmes violées par son oncle pour les maintenir conscientes malgré le viol et les coups de fouet, de même que Linda Marchiano, l'actrice principale du film "Gorges Profondes", pilier du porno américain dans les années 1970, fut menacée de mort, droguée et molestée pour venir à bout du tournage. Sade ose donc montrer, ce qu'aujourd'hui même on juge trop choquant, mais qui a toujours été. Dans ce sens, Sade dénonce malgré lui une déshumanisation qui était auparavant entièrement tabou, et donc indirectement l'hypocrisie de la société à ce sujet.
(d'après www.sade-ecrivain.com/bio.htm )
IV Bibliographie
Textes en libre consultation sur www.sade-ecrivain.com :
Dialogue entre un prêtre et un moribond (1782)
La vérité (1787)
Historiettes, contes et fabliaux (1788)
Les crimes de l'amour (1788)
Les infortunes de la vertu (1787)
Justine (1791)
La philosophie dans le boudoir (1795)
Les 120 journées de Sodome (1785) (http://www.monsieurlesix.be/bibliography/eng120-0.html)
La nouvelle Justine (1797)
Histoire de Juliette (sans doute 1801)
Deux extraits de Histoire de Juliette
Recherche de mots ou de citations
Pour mieux connaître la vie du marquis de Sade:
Une courte biographie, pour savoir l'essentiel
A brief account of the life of the Marquis de Sade par Anthony Walker, une longue et très intéressante biographie
Une biographie très détaillée, année par année
Quelques réflexions et études intéressantes:
Sade ou la passion de la destruction
Le Marquis de Sade, un phénomène de société actuel
Sade, un athée?
Les perversions du marquis de Sade : étude de Guy Chaussinand-Nogaret qui replace la vie de Sade et son œuvre dans le contexte de l'époque.
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