Astaroth : L'ère des chatiments

Après une première démo plutôt bonne, Astaroth frappe à nouveau l'UG sous forme d'un trio, avec un album qu'il a entièrement autoproduit. Ce qui marque avant toute autre chose, c'est la puissance du son ; oubliez le son un peu faiblard (quoique bien typé) de « Invoking a dark fullmoon », la démo qui précédait cet opus. Seule la voix, classiquement criée à la sauce black metal, aurait méritée d'être placée plus en avant. Puis, au fur et à mesure de l'écoute des titres, c'est l'orientation norvégienne des années 1990 qui serait la deuxième caractéristique de cette galette : Astaroth rappelle immanquablement Immortal, avec ses mélodies typiques, ses plans un peu heavy, et même ce son à la fois solide et crade. D'autres passages, les plus mélodiques rappellent aussi Emperor ou Satyricon ; le plus frappant est la mélodie du premier titre, ressemblant à une version de « Dark médiéval times » réarrangée... En effet, des claviers donnent un air un peu médiéval et épique à certains titres. Ce côté médiéval est souligné par la pochette, formant un tout cohérent entre la cover et l'arrière (d'impression pro). Au final, ce sont pas moins de 11 titres ( intro & outro incluses) totalisant plus d'une heure qui sont proposés à l'auditeur. Un produit bien fait, entrainant et varié, même si le groupe peut, selon moi, encore creuser pour se dégager de ses glorieuses influences nordiques. Le potentiel semble bien là, et Astaroth cherche un label pour l'encadrer. Notons enfin que ce groupe propose une reprise de Immortal dans le volume III du « Tribute to old school spirit » édité par LHN.

Autocratôr - 07/10