Auto production, 2020
Death Grind, France
Album CD
Le Death/Grind du trio Lyonnais Deadfuck ( tient ça me rappelle une chanson du groupe de brutal death américain Gorgasm...) passe à un autre niveau en cette année 2020. En effet après un premier EP en 2018, qui était déjà bon mais trés court et avec un son très underground , ils reviennent pour mettre tous le monde d'accord avec " #humanité " .
Le premier album de Deadfuck se compose de 12 titres pour une durée de 21 minutes et 43 secondes ( typiquement Grind ça ). L'artwork réalisé par leurs chanteur Diego est sublime, il réussi à nous mettre dans le ton de l'album sans encore l'avoir mis sur platine. Des paroles en français et pour chaque titre un mot... on n'est pas loin du concept album, tout semble être en adéquation pour. Musicalement c'est puissant, honnête, ça vient des tripes, ça prend au tripes, du death/grind maîtrisé et appliqué avec passion. Les cassures de rythme se font légion, Antoine à la batterie nous montre que pour apprécier un jeu rapide il faut également savoir casser des cervicales avec des rythmiques lourdes et intenses. Les riffs de guitare sont inspirés, allant du death au grind avec une énergie punk perceptible, tout cela avec un bon gros son d'une lourdeur abyssale mais sans perdre en énergie, chose qui est assez rare dans le Death/grind pour être souligné. Mention spéciale pour le chanteur Diego qui nous prouve que l'on n'est pas obligé de faire dans le gore dans ce style de musique trop souvent stéréotypé, que l'on peut faire des growls et des gruiks mais arriver à traiter des sujets sérieux et de société comme sur 'Chroma' (racisme), 'Innocence' (pédophilie) ou encore 'Catharsis' (la musique comme exécutoire ).... Tout cela écrit d'une bien belle façon et en français s'il vous plaît !
Deadfuck livre un album complet de très bonne facture et on sent déjà que chaque titre peut faire très mal lors de leurs futures concerts car il est évident après écoute que les morceaux de ce sublime album est fait pour le live. Des blasts, des gruiks et des compositions inspirées à base de structures déconcertantes qui laissent l'auditeur, même averti, sur le cul !