Forteresse : Metal noir québécois

Deux individus sont les gardiens de cette forteresse québécoise érigée en 2006 : pourtant, n'hésitez point à la prendre d'assaut car elle renferme 6 perles d'art noir d'un style très mélancolique, très rapide aux voix désespérées. Comme le montre ce titre d'album (qui es un véritable manifeste!), le chant est d'ailleurs en français, et les textes semblent très patriotes. D'ailleurs, la pochette décalée, alliée à des intro en violoncelle typique dans certains titres nous prouvent le fort attachement de ce groupe aux traditions de la \"belle province\". Surprenant de prime abord, mais bon, on s'y fait, d'autant que le reste du contenu est vraiment à la hauteur : Le black metal de Forteresse rappelle l'esprit répétitif et incantatoire d'un Burzum, Shining, ou celui du dernier Horna ; on y trouve aussi une ambiance noire et crade que Legion Of Doom ou Ancient ne renieraient pas ; mais le tempo élevé dans tous les titres et la bonne production sont un plus pour se démarquer de ces influences glorieuses. Ces 6 longs titres à la structure simple et linéaire s'écoutent d'une traite, tant il est difficile de les distinguer entre eux dans cette gangue de noirceur délivrée par les guitares, aux longues mélodies simples, mélancoliques et majestueuses. Idéal pour \"comater\" paisiblement dans le noir ou à la lueur d'une bougie.

Autocratôr - 10/10