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Krieg : The Black House

KRIEG - The Black House

Red Stream Records, 2004

Hateful Black Metal, USA

Album CD

Krieg est de retour avec un troisième chapitre très sobrement intitulé à l'image de la pochette The Black House . De suite on découvre que la production est de qualité, ce qui n'était pas le cas de toutes les précédentes productions. On note également que ce one-man-band n'en est plus vraiment un, car même si Imperial, le leader de Krieg reste le maître à penser (concept et composition), il a su s'entourer de musiciens de qualité pour ce nouvel opus. On retrouve des plus ou moins connus, à savoir S.M. Daemon, déjà présent à la basse sur le mini live Kill Yourself or Someone You Love et l'apport de la basse cette fois-ci rend l'album plus épique, un tantinet plus violent. Deux nouvelles recrues apparaissent : Phaedrus pour la guitare et Thron à la batterie. Finalement les compos sont bien plus structurées avec des riffs un peu plus complexes. The Black House démarre sur « Desconstructing the Eternal Tombs », avec un riff bien posé, mid-tempo, très bien choisi pour introduire ce nouveau méfait puis c'est la guerre totale! L'ensemble est bien construit à l'image de titres comme « Deviant » ou « Nemesis ». Imperial est en grande forme avec des hurlements hallucinants comme sur « Fallen Princes of Sightless Visions ». La deuxième partie de l'album est assez étonnante avec du bon et du moins bon. Tout d'abord « ...Without Light », très bon titre mid-tempo, bien lancinant et mélancolique, une réelle bonne surprise pour cet album assez rentre dedans dans son concept. Il sera hélas étrangement suivi par « Murder Without the Burden of Conscience », morceau black/grind façon NAPALM DEATH à ses débuts avec sa minute seize de défoulement facilement dispensable! Il faudra également noter une reprise d'un groupe de rock US fort bien connu: THE VELVET UNDERGROUND! Où est-il allé chercher cela, je n'en sais rien toujours est-il que reprendre un morceau comme « Venus in Furs » à la sauce Krieg n'est pas facile mais le résultat est remarquable, on obtient un titre assez froid avec guitares unplugged ainsi qu'un accompagnement au violon, sur lesquels planent les vocalises de Imperial. « Rooms » est un morceau mélancolique et atmosphérique, un peu comme un hymne à la solitude, qui clôture ce troisième chapitre. Un album plus accessible et moins tourmenté mais dans lequel la violence toujours présente est canalisée et mieux maîtrisée.

Cyril - 8,5/10