Asgard Hass, 2013
Black Metal, France
CD
La pochette en noir et blanc sur laquelle des entités infernales se livrent à des actes de luxure laisse peu de place au doute. Myrkvid dévoue son art au Black Metal et rien qu'au Black. Leur précédente sortie ( Satanic Inquisition ) avait posé les jalons de leur style : brutal, efficace, sans pitié. Cette fois les Franc-comtois ont décidé de goûter aux plaisirs de la Géhenne ; suivons-les dans leur périple de débauchés.
Visiblement si Belzébuth veut bien s'adonner à la fornication effrénée ou à la torture de jeunes vierges blondes (pas si innocentes que ça pour passer leur trépas dans ses royaumes), il semble assouvir ses plaisirs infernaux dans le strict respect de l'hygiène collective, tout au moins sonore. Cet album souffre d'un problème récurrent, pour ne pas dire endémique, de la scène Metal dans son ensemble : le son est propre, l'auditeur entend tout, c'est clair, net, précis. Alors autant pour le nouveau EPICA, j'admets que Simone Simons ne supporte pas de saletés sur ses pistes (vilain sexiste que je suis), mais dans le Black Metal les enfants vous pourrier faire un effort pour que l'on sente encore les vieux relents de cave putride...
Voyons le bon côté des choses, toutes ces préoccupations hygiénistes nous permettent de profiter au mieux des compositions du groupe. Car au contraire de formations trop proprettes sur elles et qui en plus n'ont rien à dire, Myrkvid exsude dans chaque note d'un Black frontal, primaire, dissert mais jamais bavard.
Les titres sont sans concession, sans grande originalité non plus certes mais Myrkvid est là pour te coller des baffes dans la gueule ; pour le reste tu iras voir ailleurs. Et ami masochiste tu leur faire confiance, les gars s'y connaissent pour souffleter les joues de jeunes couards dans ton genre.