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Sacrarium : March to an Inviolable Death

SACRARIUM - March to an Inviolable Death

De Tenebrarum Principio, 2009

Black Metal, France

CD

Premier album des deux Français de Sacrarium après deux demos sorties furtivement entre 2004 et 2006. Leur réputation, jusqu'alors quasi-inexistante, le restera-t-elle après la sortie de cet opus ?

Après une introduction bien équilibrée dans le timing (1min43) et un aspect cacophonique / chaotique, le premier titre est lancé ! Dès l'arrivée détonante du morceau suivant l'ambiance s'impose par la charge ultra-rapide de la rythmique, c'est efficace et ça martèle comme du MARDUK. Les lignes guitares sont maléfiques, apocalyptiques et jouées en tremolo à l'aide de deux guitares : une rythmique qui évolue dans les notes graves et une autre qui suit celle-ci vacillant plutôt dans les aigus, les mêmes structures qu'on retrouve chez WATAIN. La voix est hurlée de façon typique, le grain ressemble à celui de GRAVEN, ce qui n'est pas très folichon, en somme. Dans l'ensemble on se retrouve face à un Black Metal brutal et très peu recherché qui tape dans les clichés du genre. Alors, musicalement c'est très facile à retranscrire car nous avons droit à un projet qui fait dans le stéréotype le plus complet. On voyage en Norvège, en Suède et en Finlande, mais rien de véritablement propre à l'underground français. Et devinez quoi ? On a même notre dose de parties dites Old School en mid-tempo batterie et des riffs punks façon URGEHAL / TAAKE / CARPATHIAN FOREST, comme c'est étonnant (sarcasme)! Cet album est aussi impersonnel qu'un bisexuel au milieu d'une orgie inter-raciale, ce qu'on écoute-là on l'a déjà entendu moult fois parmi les groupes actuels les plus populaires. Et pour agrémenté le tout, ce March to an Inviolable Death est enregistré avec une qualité sonore bien trop soignée, ce que je trouve plus ou moins prétentieux et démonstratif de la part d'un projet tout frais.

Alors vous l'aurez compris, prenez Antichrist de GORGOROTH, Casus Luciferi de WATAIN et Ikonoklast d'URGEHAL et vous obtiendrez un album semblable à celui-ci, rien d'innovant au final. Sacrarium manque sérieusement d'identité, même si son Black Metal est bien joué, le feeling et la touche personnelle restent inexistantes.

Doomhämmer - 4 / 10