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Eresis : Shedding Madness

ERESIS - Shedding Madness

Autoprod', 2013

Prog' Metal, France

CD

Jeune groupe parisien, Eresis frappe fort dès la parution de son premier album.

Premier contact avec l'objet : sa pochette. Celle-ci représente un ange à la peau craquelée chutant d'un ciel couleur de plomb sur Paris. Si le ramage est à la hauteur du plumage, cet album promet.

Deuxième impression et la plus importante : la musique. Et là Eresis se distingue par la qualité de son écriture. Les parisiens maîtrisent en effet l'art difficile du Prog' et nous en apportent la preuve en 74 minutes d'un Metal très technique, nourri de l'influence de différents styles : Jazz, Reggae (oui oui), Electro...). Les amateurs d'Ambiant funéraire dépressif peuvent fuir à toutes jambes puisque l'éclectisme est de mise dans des pistes parsemées de breaks, développant moult atmosphères différentes, parfois d'une seconde à l'autre. Il faut dire que la moitié des 8 pistes dépassent les 10 minutes. Le chant est lui aussi très varié, alternant entre le Lyrisme, les voix Death, des passages presque narrés etc.

S'il fallait absolument rapporocher Eresis d'un autre groupe pour vous donner une idée, c'est sans doute d'OPETH que je parlerais. Mais Eresis sait largement cultiver sa propre personnalité.

Les textes se nourrissent de mysticisme (Eresis signifie \"Reine de étoiles\" en sumérien). La majorité des titres évoquent la relation entre l'Homme et le divin ( Masters of the invisible , Through the eyes of Gods , Persepolis ), Being traite de la réincarnation. Seuls Tales of the green fairy - the customer et The Aynans sont plus terre à terre et évoquent la déception amoureuse ainsi que la difficulté de créer.

Véritable kaléidoscope musical, Eresis invite l'auditeur à un voyage riche en rebondissements et chemins de traverse (rien à voir avec Harry Potter). Naviguant quelque part entre OPETH et MARILLION, ce groupe possède déjà un solide sens de la composition et les capacités techniques nécessaires pour donner corps à ses phantasmes musicaux. Vivement la suite.

Sargon - 9/10