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Graveland : Raiders of Revenge

GRAVELAND - Raiders of Revenge

Resistance Records, 2000

Rac & Pagan Black, Pologne

Graveland, la légende de la très politisée scène Polonaise. Autrefois le groupe se rapprochait politiquement de la mouvance NSBM, jouant alors un Black Pagan Metal aux idées anti Judeo-Chretiennes sur un fond d'idéologie Païenne très ambigue. Cela fût de mise jusqu'en 1998, date à laquelle sort Immortal Pride , où Darken annonce officiellement qu'il rompt avec le NSBM, dégouté du manque d'idéologie de nombre de musiciens de cette scène. « Beaucoup de groupes de cette scène utilisent cette étiquette sans aucune idéologie derrière, et ça me rend malade » Darken. Cependant, cela ne l'empêche pas, en 2000, de partager un Split CD avec le chef de file de la scène RAC Polonaise : HONOR.

La première partie du split laisse la place à HONOR. Le groupe officie dans un Pagan RAC de grande qualité. Si la voix est semblable aux congénères vocalistes du genre, le RAC que propose HONOR est quelque peu « atmospherique », celui-ci est aussi plus lourd que chez la plupart des autres formations RAC, mais le groupe, en tout cas pour ce split, semble avoir voulu s'élever au dessus de la mouvance et poser pied dans d'autres univers musicaux comme l'épique et le Pagan . En effet, les compositions de qualité marient à merveille riffs brutaux, épiques et mélodiques. Le côté Pagan se remarque par le ton épique des riffs, le tout parsemé de fines nappes de clavier. Ainsi donc, HONOR signe là une excellente prestation.

Puis vient le tour de Graveland, avec l'excellente démonstration musicale d'HONOR, les points sont gagnés d'avance, mais, à notre grand plaisir, Darken fait bien plus ! La musicalité de Graveland sur cet opus suit le chemin tracé par Darken depuis Following the voice of blood , c'est-à-dire un Black Pagan aux plages longues et redondantes. Cependant, comme par un regain de vitalité l'atmosphère dégagée est encore plus puissante qu'auparavant. Les chœurs, appuyant les compositions, sont intenses et englobent rapidement l'auditeur, qui se retrouve alors dans ce monde où les épées s'entrechoquent. L'univers de Graveland est retranscrit à merveille, dans toute sa splendeur s'élève cette âme semblant provenir de temps oubliés.

Quoi qu'en disent les détracteurs de Graveland, Darken a toujours su préserver la crédibilité de son art. De l'alliance de ces deux genres nait une œuvre de qualité qui impose le respect, tant du côté d'HONOR que du cheval de bataille de Darken.

Jo - 9/10