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Pure : And the waters turned to blood

PURE - And the waters turned to blood

Asgard Hass, 2014

Black Metal, Confédération Helvétique

CD

Fondé en 2013, ce jeune one-man-band lausannois est des plus productifs, ce And waters turned to blood étant déjà sa deuxième réalisation.Ce projet est mené par un certain Ormenos, lequel est fort actif sur la scène Black, ayant déjà joué ou jouant dans de nombreux groupes, notamment BORGNE, HAINE, ENOID etc.

Alors en quoi Pure mérite t'il son patronyme ? Hè bien les enfants, sans doute grâce à la haine qui semble embraser l'âme de son géniteur, débarrassant celle-ci de toute scorie telle que l'espoir ou la joie de vivre. C'est peu de dire que Pure exhale des sentiments négatifs. Cette musique les distille pour en tirer la quintessence de la noirceur, baignant littéralement dans l'obscurité la plus profonde.

Le son de Pure évoque le raclement d'une lame rouillée sur un os de pestiféré mort depuis des siècles. Rarement guitare aura eu une voix aussi abrasive et éraillée... Or quelques arpèges ou rapides passages à la guitare claire en début de titres les riffs sont primaires, instinctifs, les équivalents sonores d'une hache en silex déchirant des chairs. Le chant aurait pu être enregistré au fond d'un caveau, dans un cimetière oublié des dieux et des hommes. Elle est mixée assez bas, renforçant encore l'impression d'écouter une âme acrimonieuse hurler depuis les forêts obscures dans lesquelles elle a été bannie.

Assez longs dans l'ensemble (5 titres en 34 minutes), les morceaux prennent le temps de poser une ambiance, jouant plus sur une morbidité exacerbée que sur la violence pour s'exprimer.

Et les eaux devinrent sang ? A l'écoute de cet album on imagine en effet assez bien les images de haine et de carnage qui peuvent assaillir l'esprit d'Ormenos lorsqu'il contemple de Lac de Genève...

Sargon - 8/10