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Atavisma

ATAVISMA Groupe

Death/Doom, France

30/01/2014

Si pour vous G & L est une marque de guitares, venez donc découvrir Atavisma, jeune pousse vénéneuse de la scène underground française. G et L ont répondu à nos questions pour se présenter à leurs futurs fans.

1 - Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

L : Nous sommes Atavisma, groupe formé fin 2013 par G et moi même. Nous avions au départ pour objectif de faire du death old school somme tout assez classique et qui au fur et à mesure s'est orienté vers quelque chose de plus doom. Notre première démo Where Wolves Once Dwelled est sorti en début d'année 2014, en digital chez Senseless Life Records, sur CD chez Dead Center Productions et enfin sur cassette chez Nihilistic Holocaust. Nous avons fait notre premier concert en décembre dernier et nous nous apprêtons à sortir un split intitulé Buried in the Ethereal avec le groupe Maur chez Atavism Records et enfin nous participons à la deuxième édition du Venom Fest à Nantes en avril. C nous a rejoins à la batterie après la démo et un bassiste doit bientôt venir compléter ce line-up. Nous avons également d'autres projets en cours pour cette année mais il est encore un peu tôt pour en parler !

2 - Pourquoi avoir choisi ce patronyme ?

L : Nous cherchions tout simplement un nom en rapport avec l'atavisme, mais différents patronymes étaient déjà utilisés. Atavisma s'est très vite imposé à moi, je trouve juste qu'il sonne bien et reflète notre musique.

3 - Qu'est-ce qui a motivé la création d'Atavisma ?

L : Pour ma part j'ai toujours souhaité intégrer ou former un groupe, être au chant et écrire des paroles qui me plaisent. Je n'ai jamais été pris dans des formations dans lesquelles j'ai postulé et c'est finalement un mal pour un bien, je ne m'y serai sûrement pas plu. Avec G nous avons bien évidemment nos goûts personnels mais nous sommes sur la même longueur d'onde et l'idée de faire de la musique que l'on aime s'est fait très rapidement.

G : L'envie de composer une musique plus sombre, plus lourde. Etant issu d'une petite ville du Sud de la France, j'avais qu'un groupe de hard rock et trouver des musiciens fut difficile pour toucher à un quelconque style de metal. A Paris les choses se font plus facilement et cela m'a motivé davantage à fonder un groupe de death. Avec L nous partageons les mêmes goûts et la même passion, je lui ai donc demandé s'il voulait essayer de poser sa voix sur des débuts d'enregistrements et cela a donné Atavisma.

4 - Quels thèmes abordez-vous dans vos textes ?

L : Nous abordons différentes thématiques, toujours plus ou moins en lien avec l'atavisme. La démo parle de ces sujets là d'un point de vue assez guerrier. The Savage One en est un bon exemple, selon la lecture qu'on en fait, il peut faire référence au massacre des amérindiens ou bien être un plaidoyer anti-impérialisme et donc être actuel. Plus généralement nous parlons de tout ce qui peut concerner la nature, la décadence de l'humanité et d'une certaine forme de spiritualité. C'est particulièrement le cas de notre nouveau morceau à paraître: A Subterranean Life.

G : C'est souvent lié avec le passé. J'ai toujours considéré que le passé d'un être ou d'un peuple devait être un fondement pour aller de l'avant, une sorte de base pour corriger ses erreurs et éviter de les refaire. Un sorte de renouvellement perpétuel. Cette citation résume bien la chose: "L'Homme qui détruit son passé ne peut s'approcher du réel et regarder l'avenir", Thengiz Abuladzé.

5 - Comment procédez-vous pour composer ?

G : Généralement j'essaie de trouver un riff "principal" et j'essaie de construire une structure autour, ou rajouter d'autres riffs/enchaînements d'accords. Parfois L ou moi-même trouvons un titre ou des idées de paroles et j'essaie de composer en me basant là-dessus. J'aime pas utiliser tout le temps la même méthode, j'essaie d'éviter de me répéter le plus possible et proposer quelque chose de différent selon les chansons, tout en essayant de les rendre cohérentes entre-elles. Maintenant qu'on a un line-up complet, j'ai envie de m'essayer à la composition avec tous les membres ensemble.

6 - Quelles sont vos influences (musicales ou autres) ?

L : Je suis personnellement fan de tout ce qui est death/black/doom. Je suis bien sûr ouvert à d'autres genres mais ce sont ces types que j'apprécie le plus et qui m'influencent le plus.

G : Je pense qu'Incantation est le groupe qui m'influence le plus ces derniers temps. J'écoute aussi pas mal de groupes récents comme Disma, Krypts ou Dead Congregation. J'ai différentes phases, un peu comme tout le monde, je pense, et donc ça peut varier de temps à autres. Je suis aussi un très grand fan de la scène crust/hardcore comme Muga ou Nails , ainsi que le punk plus traditionnel comme Misfits. Assez étonnamment les guitaristes qui m'ont le plus marqués sont des personnes comme Jeff Waters (Annihilator), Marty Friedman, Aleksandr Sidorchik (?????), des mecs qui ne jouent pas du tout dans le même registre que moi, je trouve ça plutôt drôle. Je suis aussi un fervent lecteur de livres qui traitent des dystopies comme Farhenheit 451 de Bradbury ou les livres d'Asimov. En ce moment je lis La Route de Cormac McCarthy et ça aurait pu très bien être le genre d'histoire que nous aurions pu décrire dans nos paroles. Ces derniers temps j'ai aussi été initié au cinéma expérimental comme les films de Kenneth Anger ou Patrick Bokanowski que je trouve passionnants, et que je trouve plus ou moins proche de l'esprit d'Atavisma.

7 - Avec quels groupes avez-vous envie de jouer ?

L : Beaucoup, haha ! Jouer avec Ataraxie en avril est déjà un grand plaisir. Évidemment avec des groupes tels que Disma serait un honneur et bien sur Incantation !

G : Les groupes qui nous influencent, bien sûr, comme l'a dit L! Mais personnellement je n'ai rien contre de jouer avec des groupes qui font du death bien rentre dedans ou du doom ultra lent et lourd.

8 - Quels sont vos objectifs à court, moyen, long terme ?

L : Pour le moment nous attendons avec impatience la sortie du split cité plus haut ainsi que d'aller jouer au Venom Fest. Nous commençons à travailler sur de nouvelles sorties et particulièrement pour un premier album pour l'année prochaine.

9 - L'underground est il une scène qui vous convient ou souhaitez-vous atteindre le haut de l'affiche du Hellfest ?

L : Tout à fait, être à l'affiche de festival de grandes ampleurs mais être tête d'affiche du Hellfest n'est pas du tout un souhait. Premièrement car j'imagine difficilement notre musique plaire à un si grand nombre et que je ne suis pas du tout un adorateur de ce festival, je n'y ai d'ailleurs jamais mis les pieds. Participer à des festival ou concerts plus modestes et plus spécialisés est plus dans nos cordes. Mais être programmé à ce fest, plus bas dans l'affiche ne me dérangerait pas. J'aime l'underground mais je ne suis pas non plus du genre à vénéré les groupes qui ont pour fond de commerce, le fait de pas être connu car ayant des productions limités à 10 exemplaires et se paluchent là dessus.

G : Personnellement l'underground me convient parfaitement. Que ça soit dans les années 80, 90 ou aujourd'hui, je trouve que les gens évoluant dans l'UG et ceux qui suivent ces groupes étaient et sont bien plus solidaires, une sorte de communauté bienveillante. Le metal "mainstream" est de toute façon soumis aux mêmes règles que le reste de l'industrie de la musique plus populaire, et celles-ci ne me conviennent pas. Ça me dérangerai pas d'être sur l'affiche du Hellfest, mais je préfère privilégier les petits fests et autres rassemblements plus spécialisés.

Sargon