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Dead : Hardnacked... But Dead

DEAD - Hardnacked... But Dead

F.D.A. Rekotz, 2011

Porno Death Metal, Allemagne

CD

Alors que le récent For Lovers Of The New Bizarre n'était en réalité qu'un vieil enregistrement qui prenait la poussière dans sa cave depuis 1994 bien que connu des fans grâce au split partagé avec REGURGITATE vomi la même année , Hardnacked... But Dead est cette fois-ci bien le véritable successeur de In The Bondage Of Vice .

Bien qu'actif dès les premiers grognements – ou presque - du Death Metal et par conséquent auteur d'une longue brochette de petits méfaits en tout genre (EP, split...), Dead n'est jamais vraiment parvenu malgré toutes ces années d'activisme et un métier incontestable, à monter en première division. Sorte de DEBAUCHERY avec lequel il partage un (bon) goût pour le cul, les influences AC/DC et le côté parodique en moins, le Grind et la brutalité en plus, le mériterait-il pour autant ? De fait, en dépit de la sympathie et du respect que l'on peut très justement nourrir à son égard, force est de reconnaître les limites de ces Allemands qui ne se prennent de toute façon pas trop au sérieux.

Ceci dit, In The Bondage Of Vice n'était pas déplaisant et il en va de même de Hardnacked... But Dead , néanmoins un cran en-dessous de son aîné. La recette reste inchangée, à base de visuel un peu sex(ist)e, de titres à l'avenant (\"Cock A Hoop\") et de Death épais comme la semence masculine après quelques jours d'abstinence. Gorges profondes caverneuses et fiévreux coups de boutoir plutôt que saillies frénétiques dignes d'un lapin shooté au Viagra, définissenent à grands traits un style peu ambitieux (est-ce vraiment ce qu'on lui demande ?) mais carré qui saura toujours déclancher une petite mais (toujours) bienvenue érection chez l'aficionados. Passé une première partie reposant sur de courtes giclées (\"Wall Of Flush\", \"A Beer\"), hormis \"Liquor Store Goddess\" écartelé par des riffs saignants, ce cinquième opus gagne en intensité avec ses trois dernières salves dont ce \"Perfumes Of Doom\", d'ailleurs assez doomy.

Fidèle à lui demande, Dead fait ce qu'il sait faire de mieux, du Dead donc, avec son lot de cartouches toujours accrocheuses et délicieusement sales comme le sang menstruel. Et c'est pour cela qu'on l'aime bien...

Childeric Thor - 6.5/10