30 décembre 2016
Le Brin de Zinc, Barberaz (73)
Le Brin de Zinc : eldorado du métalleux savoyard avide de messes noires en l’honneur des bêtes immondes peuplant son esprit torturé. 30 décembre : dernière date métallique en ce lieu pour célébrer le glas de cette année 2016 pourrie à cause de tout un tas d’événements peu glorieux, heureusement toujours ponctuée de concerts et autres festivals laissant la part belle aux décibels.
Et nous devons une fière chandelle à Eléa Pastor qui a su à elle seule, sans structure particulière, organiser cette soirée. L’occasion de découvrir Stortregn, combo genevois digne héritier de Dissection et surtout Grand Bouc Noir, ma motivation première pour assister à ce live.
Comme d’accoutumée, c’est Nakhroy, modeste et jeune groupe de black / death metal, qui ouvre les hostilités. Évidemment, le public s’est montré encore timide tout comme le combo d’ailleurs. Il n’empêche que leur prestation laisse présager une musique sombre et fournie de quelques plans intéressants. Avec la motivation et plus d’ampleur, ils sauront incontestablement évoluer dans le bon sens.
Viennent ensuite d’autre jeunes, de Lyon, à savoir Purgatory Unleashed. Leur death metal est cette fois sans concession et respectueuse des traditions de la scène suédoise des années 90 représentée par les précurseurs que sont Entombed, Vomitory et consors… Et on sent aussi qu’ils ont la patate, le front man menant le set avec poigne. Les guitaristes semblent très bien maîtriser leur art pour accompagner des lyrics dignes des films les plus gore qui soient. A suivre donc…
Arrive enfin le clou de la soirée pour moi. Et ce n’est pas peu dire car Grand Bouc Noir, autre combo du sieur Syllath bassiste / hurleur d’Helegion, m’a laissé sur le cul, passez -moi l’expression, tant leur black metal est malsain ! En plus de cela, cela « sonne » très old school et ce n’est vraiment pas pour me déplaire, tout comme le public cette fois-ci bien présent devant la scène. Tant mieux pour eux, c’est tout le mal, si je puis dire, que je leur souhaite ! A noter l’excellente reprise de GG Allin, Die When You Die.
Les esprits sont donc suffisamment échauffés pour accueillir les Suisses de Stortregn comme il se soit. Même si la qualité du son n’était pas à la mesure de leur qualité guitaristique, il n’empêche que le plaisir de les découvrir enfin sur scène demeure intact. Ils en imposent et vraiment ça donnent envie de se replonger dans leur discographie…
Au final, un merci sincère à Eléa pour cette putain de bonne soirée, prélude à d’autres bonnes dates prévues en janvier...