No Colours Records, 2002
Pagan black metal, Pologne
Album CD
Formation polonaise de 1996, Iuvenes n'en est pas à son premier méfait avec ce When Heroes Will Rise : après un premier album Riddle of Steel en 2000 et un second en 2001 Empire Of Iuvenes qui n'est en fait que la réédition de leurs deux démos de 1997 et 1998. Ce duo polonais à forte identité patriotique distille principalement des propos guerriers, relatant batailles et autres (re-)conquêtes. Ils revendiquent ainsi par ce biais leur appartenance et leur fidélité à leur terre natale. Ils ont d'ailleurs illustré cet album par l'œuvre Bitwa pod Cecor? du peintre polonais Witold Piwnicki, littéralement bataille de Cécora de 1620. Cet album débute avec un prélude qui ne va pas sans rappeler les premières productions de GRAVELAND/LORD WIND. Puis elle démarre au quart de tour avec « Return of the Conqueror », dont le début est presque un plagia de « A Fine Day to Die ». En outre, ce titre avec la voix criarde et les riffs agressifs est très proche des compositions du Blood Fire Death de BATHORY, tout comme la majorité de ses titres. « When Heroes Will Rise » avec son introduction martiale fait penser immédiatement à « The Golden Walls of Heaven ». Ce titre un peu plus long que le précédent est également plus épique avec une partie synthé bien posée, qui tranche avec les guitares. Toutefois plusieurs breaks apportent un peu de fraîcheur, notamment avec une guitare unplugged pour des arpèges; cette composition délivre pas mal d'émotions même si l'ensemble est un peu scindé par moment et manque parfois cruellement de liant. Malgré ces petits détails, ce titre est à mon sens le point fusionnel de cette production. « Heritage of Uralten » et « Born Out of Flames » reviennent sur une dynamique plus conquérante, elle recentre le travail de Iuvenes vers les premiers travaux de BATHORY, The Return principalement. Un album pas forcément mauvais mais qui laisse un arrière goût de déjà vu par sa sonorité trop proche de BATHORY, dans les schémas de composition et dans la voix également. Sans toutefois aller jusqu'au mime, cet album saura combler les fans de Quorthon, nostalgiques de la bonne et vielle époque. « Towards the Fathers' Inheritance » vient clôturer l'ensemble, avec son coté plus lent et plus solennel, pour ainsi nous rappeler que l'héritage de nos pères est unique, ne baissons pas la garde!