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Mayhem : Pure Fucking Armageddon

MAYHEM - Pure Fucking Armageddon

Posercorpse Inc, 1986

Proto-Black metal, Norvège

Demo

Etant donné la médiocrité de la bande son de cette démo, je m'attarderai un peu plus sur l'aspect historique de ce document. Ne vous en faites pas : je ne vous resservirai pas l'éternelle légende d'Aarseth, alias Destructor, alias Euronymous, alias sale traître communiste homosexuel (surnom employé par les pros-Grishnak) qui se fait tuer par Christian Vikernes, alias Varg, alias Greifi Grishnak, alias on'auratapô (employé par les pros-Euronymous). Au contraire, j'éviterai de parler de la partie Black metal de l'histoire de Mayhem, parlons plutôt de sa partie Death/proto-black.

Mayhem est fondé en 1984 par le bassiste Jørn Stubberud (alias Necrobutcher), le batteur Kjetil Manheim (alias Manheim) et le guitariste Oystein Aarseth ; ce dernier commencera par se faire appeler Destructor, puis prendra le doux nom de Euronymous. Les spéculations sont nombreuses quant à l'origine de cet étrange patronyme. Les grands admirateurs ont tendance à dire qu'il est tiré directement de la bible satanique et signifierait « Prince des morts » en grec. Cependant la vérité est moins glorieuse : Euronymous est une déformation de « Eurynomos », apparaissant en effet dans la bible satanique. Mais ce nom est tiré de la chanson du même nom, du groupe Hellhammer sur la démo/album « Satanic Rites » (track 6), où Eurynomos est en effet interpelé « Eurynomos, Prince of death » par Thomas Gabriel Fischer.
Eurynomos serait un serviteur de Hades et d'Hécate. A noter qu'il apparaît aussi dans l'Odyssée, mais en tant qu'humain, troisième fils d'Aigyptios, donc aucun rapport.

Le nom Mayhem est tiré de l'instrumental « Mayhem With Mercy » de Venom sur leur premier album. Mayhem est un mot anglais approprié de l'ancien français « mahaing », et définit une sorte de crime consistant à mutiler sa victime afin de l'empêcher de se défendre. Le mot fût également utilisé pour dire « interdit » mais sera remplacé par « Forbidden » dans l'anglais actuel.

Bon, j'avais peur d'en arrivé là, mais il va bien falloir parler de la démo : elle est inaudible, aucun mot ne correspond mieux, une sorte de mur de distorsion sonore qu'on se prend en pleine gueule, à ne pas écouter avec un casque sous peine d'acouphènes garantis.
A part l'intro, \"Voice of a Tortured Skull\", qui est exellente, le nom de l'intro suffit à définir son contenu musical et la cover de la démo. Mais à part ça, c'est trop mal produit. \"Ghoul\" et \"Carnage\" ne sont intéressants que pour leur Beat bien trouvé, les solos de \"Carnage\" sont noyés par la basse, c'est dommage car ils sont très bons quand on se réécoute les rehearsal avec Dead. \"Black metal\" est méconnaissable, on peut alors ici réellement parler de Carnage...
Enfin soit, pas intéressant et inutile, juste bon à ravir quelque collectionneur pour ses deux version vinyles. Euronymous est simplement dégueulasse au chant...

Deux faces : une face « Fuck » et une face « Off », une mixée et une non mixée, toutes les deux véritablement répugnantes, cette démo ne ravira que quelques collectionneurs pour les deux versions vinyles qui coûtent affreusement chères (la mienne m'a coûté 64 euros...).
Heureusement, Deathcrush rectifiera les tirs et fera de Mayhem un bon groupe pour la suite...

À oublier donc, préférons lui un « Rot In Hell » de Vomit, même époque et même style mais mieux produit.

Jolly Jumper - 2/10