18/12/2007
Marché Gare, Lyon
Étant donné que les concerts commencent depuis quelques temps de plus en plus tôt, et que, certains d'entre nous ont des contraintes professionnelles, il n'est pas rare de louper le premier groupe de la soirée, souvent local. Pas d'exception à la règle pour ce soir, les grenoblois d'Aldaaron ont du se passer de moi. Dommage, j'aurais bien aimé voir la bête en live, comment les titres de Des Légendes et Anciens Dieux passaient l'épreuve du live...
La soirée débute donc pour ma part avec le groupe Pantheon I. Je découvre le groupe ce soir, force est de constater que leur nom ne s'est pas énormément répandu dans nos contrés. Et pourtant ! J'ai assisté à un set de qualité, très énergétique. Le groupe, composé d'ex-1349 et de 1349, est parfaitement à l'aise sur les planches lyonnaises. Pantheon I contient aussi en live un violoncelle, joué par une (magnifique) jeune fille qui, on doit bien l'avouer, en a fait saliver quelques-uns ! Même si les premiers morceaux peinent à chauffer la foule, la suite du concert s'améliorera de manière exponentielle ! N'hésitant pas à communiquer avec le public, la sauce prit rapidement. Seul ombre au tableau, mais qui commence à devenir récurrent pour cette salle: le son. En effet, même si celui-ci s'est amélioré durant le set, rien d'extraordinaire pour ce soir. Certaines subtilités, car Pantheon I ne fait pas que dans le rentre dedans, sont un peu passées aux oubliettes comme la présence du violoncelle durant certains passages. Néanmoins, concert qui m'a d'une part permis de passer un bon moment (vu la suite des événements, ce sera le seul...) et qui m'a donné l'envie, sincèrement, d'aller creuser un peu plus sur ce groupe norvégien, certes récent (formé en 2002), mais dont le potentiel semble des plus conséquents !
C'est donc avec (déjà) une certaine fatigue que j'attends la venue de Mayhem sur la scène (la veille Shining était passé au Lyon's Hall). Le groupe se fit attendre, pas mal de temps en effet... Après nous avoir enfumé les mirettes pendant plusieurs minutes, fumée, ou plutôt brouillard, d'ailleurs présent tout au long du set (pour preuve la qualité « exceptionnelle » de mes photos...), Mister Hellhammer, arrivé sur scène, s'installe derrière ce que l'on pourrait appeler une batterie (?!) à quelques milliers d'euros tout au plus (faut dire que ça ramène des sous sous de bosser avec les Dimmu Borgir), suivit du gratteux Blasphemer qui avait l'air aussi motivé que moi à la vue de ranger mon appart et du bassiste Necrobutcher et de... quelque chose de bizarre. Une sorte de monstre des bois, très risible. Je me dis à cet instant, sûrement comme la grosse majorité de mes collègues de ce soir, que Mayhem se l'a fait un peu à la Amon Amarth, avec ce côté quasi-théâtrale, sûrement un figurant sur scène. Faux. Pas de figurant ce soir, juste le groupe. Ce serait donc le « mythique » Attila ? Ma foi... C'est donc avec le sourire aux lèvres, en fait jusqu'aux oreilles, que les premières notes arrivent.
J'hésite à aller plus loin dans ce live-report, la suite est tellement risible et inintéressante. La suite fut longue, affreusement longue. Le son, loi de Murphy oblige, fut également de mauvaise qualité. La playlist débutait pourtant bien avec le morceau Deathcrush. La suite fit la part belle au petit dernier, Ordo ad Chao, petit dernier qui était d'ailleurs la cause de ma venue ce soir. Même si tout le monde s'accorde pour dire que Mayhem actuellement n'a rien à voir avec le Mayhem d'autrefois. On est bien obligé d'admettre que leur dernier méfait est de qualité, surtout quand on le compare aux précédents, dont le ridicule Grand Declaration of War . Même les musiciens ne sont pas plus motivés que ça, faut dire qu'à la base ils devaient jouer dans une plus grande salle, Le Transbo, salle qui sera changé par manque d'affluence. Mayhem n'attire plus les foules et, à la vue de ce concert, difficile de ne pas comprendre. Attila, malgré quelques lignes de chants démentielles, fait plus rire qu'autre chose. Clou du spectacle ? Il s'est « amusé », c'est le mot, à déchirer des feuilles de papier avec symboles, durant tout le concert. Impressionnant de risibilité. Remarque, les Lyonnais n'ont pas été les plus mal lotis durant cette tournée, ce bon vieux Attila changeant de costume chaque soir... Le jeu d'Hellhammer n'arriva pas à sauver ce désastre.
En conclusion, et ce n'est pas un scoop, Mayhem n'est plus. Mayhem, c'est une bonne tranche de rigolade en live. Entre Attila qui revendique fièrement son ouverture d'esprit durant les interviews comme quoi, par exemple, il est fan de Slip machin, entre Hellhammer qui, au dire de Silenoz (gratteux de Dimmu) que c'est une véritable « petite pute », qu'il « serait prêt à jouer avec Madonna si c'est bien payé », je dis stop messieurs ! Mettez la clé sous la porte. C'est comme ces vieux cons de Darkthrone et leur attitude punk rock'n roll de merde, faut savoir passer à autre chose les gars. Oui, Mayhem, comme Darkthrone et co, ont sorti de véritable chef doeuvre, mais bon ça fait 15 ans maintenant... Pour avoir vu juste la veille Maniac, ancien chanteur de Mayhem, sans parler d'exemple, on peut au moins dire qu'il a gardé un minimum d'intégrité, lui. Risible.
