Great Dane Records, 2012
Death Thrash Metal, France
Album CD
Vingt-trois ans d'existence au compteur pour ce groupe de metal extrême né en 1989 ! Peu de groupes français de cette glorieuse époque peuvent se targuer d'avoir survécu aujourd'dui ! Certes, la cohorte s'est encore renouvelée depuis Manipulated Mind (2008), car Moreno laisse la place au chant à L. Chuck D., qui officie déjà dans CARNAL LUST. Au niveau du line-up, le groupe porte bien son nom : No return ! Le guitariste Alain Clément reste le membre le plus ancien. A mon sens, le secret de la longévité de No Return serait de profiter de ses changements de line-up pour se renouveler musicalement, et aussi de prendre toujours le temps pour peaufiner chacune de ses sorties. Ici, le groupe a enregistré au studio Sainte Marthe avec Francis Caste à la production (ULTRAVOMIT, NECROBLASPHEME, etc). Bon son, rien à redire de ce côté-là.
Bref, arrêtons maintenant les questions d'intendance et penchons-nous sur le fond d'Inner Madness . No Return refait surface pour proposer son huitième album, que ne dérogera pas à la règle du thrash/death sauvage : thrash dans les guitares et les rythmes, mais avec une forte touche mélodique déjà engagé dans le précédent album. Dès premier titre N.I.L. 2 , le mix musical servi est représentatif du contenu de l'album : une base propre à No Return serait un mix de vieux thrash californien dopé au thrash suédois, ce qui donne des rythmiques qui sonnent et martèlent efficacement. Mais là, on oubliera les samples qui avaient fait la renommée du groupe depuis Self Mutilation (2000). A la place, nous aurons des soli bien ciselés rappelant par exemple les longues et belles envolées d'un DEATH, voire de groupes de heavy/speed. Présents dans tous les titres, ils font respirer salutairement cet album qui s'éloigne donc du côté « Bulldozer » que l'on a connu dans le passé de No Return. On rencontre également, de courtes plages de chant clair bien intégrées à la musique. Le côté death metal, déjà initié par le chant de Moreno dans l'album éponyme No Return (2006) est confirmé par Chuck et son chant très core. Cet équilibre subtil entre brutalité thrash/death et mélodie plutôt typées heavy metal m'a beaucoup séduit, j'espère qu'il en sera de même pour vous. La galette finit par un chant guerrier Aka bien à propos !