Peaceville Records, 2007
Extreme Progressive Metal, Suède
Double CD Live
Opeth semble être l'un des rares groupes qui arrive (encore) à faire l'unanimité dans le metal. Qu'on soit fan de black, de death, de doom ou que sais-je, pour simplifier: de musique, Opeth ne laisse pas indifférent. Il est certain qu'après, certains albums plairont plus que d'autres, mais d'un point de vue globale, la discographie du groupe frôle la perfection et ce depuis 1995 avec Orchid ! Un objet manquait cependant parmi toutes ces œuvres d‘art: le groupe a attendu 2007 pour sortir son premier live avec la tournée « Ghost reveries Tour », chez Peaceville Records (leur ancien label). Enregistré le 9 Novembre 2006 au Camden Roundhouse de Londres, le groupe nous offre là un album qui pourra peut être surprendre par la setlist. Au lieu de privilégier (assez facilement) le petit dernier en date Ghost reveries , Mickael Akerfeldt et ses musiciens piocheront dans la (quasi) totalité des albums du groupe, excepté Deliverance sorti en 2002.
Le groupe n'hésitera pas à débuter ce concert avec un vieux morceau de My Arms, Your Hearse , « When ». Le son est parfait pour un live, on comprend que la réputation des musiciens n'est pas infondée! La présence du public dans l'enregistrement est judicieusement dosée. Présence qui se fera d'ailleurs plus grandement ressentir sur le morceau suivant, véritable tube: « Ghost of Perdition », qui avait d'ailleurs abouti à un clip video des plus réussi. Peut-être mieux connu que le précédent morceau, le chant du public et celui de Mickael deviendra quasi-consubstantiel! Un sacré bon moment... La navigation temporelle se remet en marche puisque c'est cette fois-ci au tour de « Under The Weeping Moon » d'être joué, issu de leur premier album Orchid . La version live de ce morceau lui donne encore plus de charme, par rapport à l‘enregistrement studio, déjà correct pour l‘époque. L'ambiance monte d'un cran avec le morceau suivant, « Bleak », issu de l'album que l'on pourrait qualifier de la consécration: Blackwater Park , album d'ailleurs qu'on retrouvera sur le deuxième cd avec le titre éponyme. En frôlant la barre des 20 minutes, ce morceau sera l'un des grands moments de ce concert, terminant durant plusieurs minutes sur une interlude où Mickael Akerfeldt hypnotisera à lui tout seul l'ensemble du public avec un monologue. Ce qui étonne d'un point de vue général, c'est que ce concert forme un tout homogène, des morceaux comme « Face Of Melinda » ( Still Life ) et son début jazzy ou bien « Windowpane », (excellente) période Damnation , et ses parties planantes presque mélancoliques, aucune césure viendra se produire entre les différents morceaux.
Avec seulement 9 titres, le groupe franchit la barre des 1h30 de live, donc autant dire que les londoniens ne se sont pas déplacés pour rien ce soir-là! On notera aussi, comme à son habitude, le fait que le leader d'Opeth n'hésite pas à plaisanter, intelligemment et avec parcimonie, avec le public tout au long du set... Alors après, comme tout live, on pourra (peut-être) regretter l'absence de certains morceaux, comme le monstrueux « The Leper Affinity », mais ne tombons pas dans l'insatisfaction! Le groupe a fait le choix de jouer des morceaux « moins classiques », peut-être moins connus pour les « jeunes fans », comme pour dévoiler un autre visage d'Opeth. Mais n'est-ce pas là la signification de cette magnifique pochette?