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Messaline

21/05/2022

The Brothers Of The Road - Malafretaz

A l'occasion de la première édition du "Brothers Of The Road", évènement consacré aux meules et bagnoles américaines et planté dans l'enceinte de la Plaine Tonique à Malafretaz, Messaline s'est produit le samedi 21 mai. ZZ Top, AC/DC ou Creedence Clearwater Revival nous accueillent tandis que la bière coule à flot en cette chaude soirée. Etonnamment, le groupe joue non pas en extérieur, ce qui aurait été plus judicieux (et agréable !) mais dans la touffeur de la salle de la Maison des Loisirs, espace qu'il connait bien pour y avoir posé ses semelles notamment lors du Poul'Hard 2019.

 

 

Actif depuis presque vingt piges déjà, Messaline a usé de nombreux line-up et c'est sous une nouvelle mouture que nous le découvrons ce soir. Alors qu'il semblait inamovible, le bassiste Jaimé Gonzalez est parti après une dizaine d'années de bons et loyaux services, remplacé par Charly Schoepflin. Excellente idée, deux choristes, Agnès et Laurie, viennent désormais enrichir l'équipage mais exceptionnellement une seule (Agnès) s'active sur scène ce soir là.

Si de la formation originelle il ne reste donc plus qu'Eric Martelat, force est de reconnaître que l'embauche simultanée en 2018 du guitariste Mathieu Gilbert et de l'ancien cogneur de Dream Child Alain Blanc a su apporter, outre un sang neuf, une puissance de feu, une lourdeur parfois quasi doom, qui faisaient jusque là défaut à Messaline. Ce concert démontre encore une fois l'apport décisif de ces deux musiciens. 'Si belle cigüe', que le gratteux plombe d'une sévère couche heavy et bien sûr le menaçant 'Apocalypstick' illustrent plus particulièrement ce glissement dans une fente plus sombre et épaisse. Ce dont on ne se plaindra évidemment pas.

 

 

Autre affirmation, les Ventres jaunes ne déçoivent jamais, réussissant le tour de force d'accrocher même les plus réticents à leur heavy rock chanté en français. Leur éternelle bonne humeur couplée à des chansons efficaces fleuries de textes croustillants ne sont pas pour rien dans cette séduction immédiate qui n'a nul besoin de préliminaires pour fonctionner. Eric fait le con, singe Ian Gillan, sa référence de toujours avec David Byron, les zicos assurent avec décontraction ;  ça change de ces groupes qui font la gueule. Musiciens et public sont heureux de partager ce moment dans une ambiance joyeusement rock 'n' roll après deux années de disette qui ont du mal à s'effacer derrière une activité péniblement retrouvée.

 

 

Une sixième rondelle (en comptant l'EP L'autel des possédés) imminente et baptisée Vieux démons, fournit au programme quelques pépites inédites notamment 'L'amante religieuse'. Ces nouveaux titres passent haut la main le test la scène, promesse d'une cuvée riche en arômes corsés et seventies. Rendez-vous en septembre pour réveiller nos vieux démons...

 

N.B. : La photo du groupe en plan large n'est pas de moi mais est utilisée avec l'aimable autorisation (comme on dit) d'Eric Martelat que je remercie.

 

 

Childeric Thor