21/11/2002
L'Entre-Pot, Grenoble
Live report par Adnauseam
L'affiche de ce 21 novembre n'était pas motivante. Ce qui justifie une arrivée tardive tandis que le premier groupe avait déjà entamé son concert. Je craignais en effet qu'il s'agisse d'un groupe de death ou de pseudo black ridicule comme à l'accoutumée, ce qui pourrait m'achever ainsi dès le début. Il n'en fut rien : le groupe Malmonde, pourtant de la région grenobloise, pratique un dark metal avec des éléments électroniques rappelant Samael. Leur show est à leur insu écourté malgré l'annonce d'un dernier titre qu'ils ne pourront pas jouer afin de respecter le timing.
Diabolic, groupe américain, prend la relève. Il semble que la seule originalité du groupe soit de posséder un batteur noir, ce qui est une démarche à encourager. Par contre, le reste est beaucoup trop classique : du death bourrin style le défunt Repulse. On a même droit à de la narration monstrueuse (diabolique) entre les titres. Bref, parfois drôle mais vite agaçant.
Place aux black métalleux australiens de DestrÖyer 666 semblant être attendus du public. Le début de leur prestation est signalée par une sirène de guerre. Le groupe est en effet venu en " thrasheur de guerre " (influencé par les groupes à la Destruction). Le chanteur porte de grosses bottes pleines de piquants ainsi que des brassards cloutés sur toute la longueur du bras ainsi que les fameuses cartouchières de rigueur. Les autres sont lookés dans la même optique mais en moins tape à l'oeil. Vous l'aurez compris DestrÖyer 666 se veulent sales, bêtes et méchants. Ils pratiquent un black metal avec des influences thrash. Le public semble aimer et pogotte. Le groupe bourrine aussi bien de son côté et semble s'éclater. Pourtant, leur musique n'est pas désagréable du tout : elle reste dynamique avec toujours des passages de sympathiques mélodies. Puis leur prestation s'achève sur une sirène de guerre sans rappels malgré les appels du public et les regrets du groupe mais le timing s'impose...
Behemoth s'installe alors après quelques derniers réglages en polonais. On installe des panneaux de chaque côté de la scène portant des symboles occultes évoquant le nouveau CD et le concert débute. Le groupe est légèrement maquillé. Behemoth dégage une aura très violente, sans être bourrine contrairement aux précédents opus, n'ayant pas leur côté fun. Behemoth apparaît comme un grand groupe qui en impose par sa maîtrise et par sa capacité à créer une atmosphère. Leur musique est vraiment très violente. Pourtant elle se situe à des années lumières de Storming near the Baltic et est même très différente de Pandemonic Incantations. Il ne s'agit plus vraiment de black metal et malgré la présence de nombreux éléments death, je ne classerais pas le groupe dans là-dedans. Je trouve pour ma part que le groupe apporte quelque chose de nouveau au metal extrême. Sur scène, le groupe est vraiment très dynamique, enchaînant des morceaux tous aussi extrêmes les uns que les autres. Il ne laisse parfois que peu de temps entre les morceaux pour des intros pré-enregistrées et à peine au chanteur essoufflé d'annoncer les titres. Pas de place pour les mélodies. Les morceaux semblent assez complexes si l'on en croient les changements de rythmes permanents au sein des morceaux et le souci des musiciens de la qualité de leur musique (le chanteur a changé par trois fois de guitare). Bref, un show de qualité, très extrême, bien qu'à la fin, pour ma part, une certaine lassitude s'est installée peut-être par la longueur de la prestation mais surtout par le manque de diversité des morceaux et paradoxalement par une trop grande diversité au sein des morceaux. Au final, un show de qualité avec une musique qui renouvelle un peu la musique extrême bien que ça n'incarne pas pour autant mon idéal musical.
Dans l'ensemble, une soirée correcte dans un esprit plutôt bourrin et pas assez " dark ".
N.B : Initialement rédigé à l'époque pour le fanzine Sapaudiae True Metal Inc.
Live report par Kharon pour la Horde Noire
Pour ce deuxième concert de l'année, organisé par le magasin Hors Norm à l'Entre-Pot, de nombreux chevelus se sont réunis, dont les autochtones de Malmonde (dark metal). Chargés de chauffer la salle, leur musique flirte parfois avec de l'électro à la Samael. Mais leur show est écourté sans ménagement pour des raisons de timing !
Puis les Américains de Diabolic (death metal), techniciens originaux (il faut voir le bassiste / chanteur en action). Malheureusement ils manquaient un je-ne-sais-quoi pour faire bouger le public.
Et arriva DestrÖyer 666, très attendu, qui carbonisa la salle avec leur black / death metal à en faire crever un rat mort. La fosse s'est remplie et s'est passé ce qui devait se passer : 40 minutes de pur bonheur. Le public était si acharné qu'il a beuglé " Destroyer, Destroyer ! " pendant 10 minutes pour un rappel qu'on ne vit pas. Sans doute le moment le plus dur de la soirée : les voir partir. Mais, s'il faut se rappeler d'une chose en ce 21 novembre c'est bien la prestation des dieux australiens !
Enfin les Polonais de Behemoth (black metal) sont un peu plus calmes que leurs prédécesseurs mais tout aussi appréciables. Leur show était précis et violent comme on les aime.