06/10/2003
Elysée-Montmartre, Paris
Arrivé un peu en retard dans cette salle mythique de l'Elysée-Montmartre, je n'ai malheureusement pas pu voir Northern. En attendant le début des hostilités, j'en profite pour admirer cette splendide salle en sirotant quelques binouzes.
A ce moment-là, les lumières s'éteignent et Hypocrisy monte sur scène devant un public déjà assez nombreux. Une chose apparaît d'entrée de jeu : le son du quatuor suédois est vraiment énorme ! Très puissant, le groupe est aussi très à l'aise sur scène et occupe bien l'espace gigantesque à sa disposition. Malheureusement, Hypocrisy atteint très vite sa vitesse de croisière et l'ensemble du set semble se dérouler sur le même rythme. En effet, le groupe a opté pour une set-list très mid-tempo, faisant plus penser à un groupe de dark metal, avec ces passages planants si caractéristiques, qu'à un groupe de death. Ainsi, Hypocrisy enchaîne des morceaux assez similaires les uns des autres sans ces grandes envolées death qui auraient permis de faire vraiment décoller le set. Cela s'est d'ailleurs ressenti sur le public, toujours très enthousiaste, mais de plus en plus statique à mesure qu'on s'approchait de la fin du concert. Dommage... Bon show quand même de la part des Suédois, qui manquaient juste un peu de " fougue " à mon goût !
Une longue pause alcoolisée précède une nouvelle extinction des lumières et le début d'une longue intro. Le public, cette fois-ci composé d'un bon millier de forcenés, est en transe ! Dimmu Borgir monte enfin sur scène et ils ne sont pas là pour rigoler mais plutôt pour nous botter le cul. Je crois que les Norvégiens ont mis tout le monde d'accord dès le premier morceau... Le son est encore une fois monstrueux, clair et puissant, idéalement mixé : jouissif, un son comme beaucoup de groupes aimeraient en avoir. Tous les musiciens semblent en forme : énergiques, ils bougent bien et occupent la scène comme on pouvait l'attendre d'eux. Et oui, dix ans d'expérience, ça aide ! Le décor, assez sommaire, est plutôt sympathique avec un côté très théâtral : crânes humains, croix renversés... Les lights, quant à elles sont tout simplement parfaites : du grand art ! Concernant la musique, DIMMU nous propose un set génial mettant bien sûr l'accent sur les quatre derniers albums mais n'oubliant pas des albums comme For All Tid ou Stormblåst... La set-list, très variée donc mais tout de même assez homogène, a permis aux Norvégiens de nous promener de surprises en surprises avec toujours autant d'excitation. Durant 1h30 de temps, le groupe n'a jamais faibli, à l'image de Nico Barker, vraiment excellent, de même que Galder, très présent, et Vortex et sa voix divine et inimitable. Seul petit bémol, le fait que Barker et Mustiis se soient retrouvés tellement en retrait sur la scène et surtout autant noyés dans les fumigènes. On les a parfaitement entendus mais on ne peut pas dire qu'on les ai beaucoup vus, ce qui est dommage. De même, malgré un live-report autant enthousiaste de ma part, j'émettrais une petite réserve. En effet, Dimmu Borgir a fait là un pur concert pour leurs fans, mais je ne sais pas si un tel show aura conquit les plus réfractaires au groupe... Mais en tant que fan, je dirais que DIMMU est vraiment un grand groupe sur album comme sur scène. Alors oubliez vite Cradle ! C'est crevé, les cervicales en vrac et la tête pleine de belles images que j'ai quitté l'Elysée-Montmartre avec une idée en tête : y retourner le plus vite possible ! Mais espérons quand même que DIMMU daigne faire quelques dates supplémentaires en France lors de sa prochaine tournée : même Maiden en fait plus...