25/06/2003
Bercy, Paris
Premier concert au POPB pour moi, et quel concert : mon premier d'Iron Maiden ! Arrivé trois heures à l'avance devant Bercy, je découvre une queue gigantesque mais, au contraire de la plupart des concerts, cette queue n'est pas ennuyeuse : slams, chants... Bref, c'est la bonne humeur qui règne ! A l'ouverture des portes, le public devient hystérique... Suivant le flot de fans, je me retrouve à l'intérieur d'un salle en tous points gigantesque, dans laquelle la scène paraît presque minuscule ! Gradins impressionnants, hauteur de plafond exceptionnelle et pas moins de 17000 personnes de tous âges et de toutes nationalités (Marocains, Irlandais, Allemands, Belges, Hollandais...).
C'est à 20h précises que les lumières s'éteignent. Et là, le public devient euphorique. Murderdolls en profite pour monter sur scène et impressionne d'entrée de set par un son très puissant et une très bonne présence scénique : ça court dans tous les sens, çà saute, ça headbangue... Mais l'enthousiasme de l'auditoire va rapidement baisser. La musique du groupe ressemble à un mélange de Slipknot et de Marilyn Manson et s'avère être sans grand intérêt. Très répétitif, Murderdolls fini rapidement par lasser et on a vite l'impression que les membres du groupe brassent de l'air. Dès la fin du premier morceau, le public commence à réclamer MAIDEN... Le groupe comprend alors rapidement qu'il vaut mieux pour eux enchaîner les morceaux sans laisser de répit à leur auditoire. Le chanteur demandera quand même plusieurs fois " Put your horns in the air " mais c'est une forêt de majeurs fièrement dressés vers le ciel qui l'accueillait ! Après un set de 45 minutes, Murderdolls quitte la scène, vexé et en colère sur cette phrase : " We don't care your fucks "... Bref, un groupe qui n'avait rien à faire sur une telle affiche !
Pendant la demi-heure précédent le concert d'Iron Maiden, la tension va monter progressivement au sein du public. Les chants vont se succéder et une hola va même se déclencher ! A 21h15, MAIDEN monte sur scène. Là, la fosse se met à brasser comme jamais. Si bien qu'il valait mieux faire plus attention à sa vie que regarder le concert : épuisant ! Après 15 minutes de guerre, j'ai décidé de battre en retraite pour pouvoir enfin me concentrer sur le concert. Bien sûr, être en fond de salle n'est pas idéal pour apprécier la prestation scénique de MAIDEN mais le peu que j'en ai vu m'a convaincu que malgré leur âge, les Anglais étaient toujours en grande forme, Bruce Dickinson en tête. Musicalement, on a eu droit à du grand Iron Maiden avec un répertoire très varié et un son énorme. Mais le plus impressionnant reste le fusion entre le groupe et son public. Il a suffit à Dickinson de quelques phrases en français pour se mettre le public dans la poche. Public qui chantera avec brio la plupart des morceaux et qui dressera fièrement ses mains dans l'air à la fin de chaque morceaux. 17000 paires de bras levés, ça donne le frisson ! Bref, un set certes classique mais tellement bon qu'on n'en tiendra pas rigueur. Un rappel excellent clôturera 2 heures de concert magique... C'est avec des yeux d'enfant, pleins d'images, que je quittais Bercy avec une seule envie : retourner voir Iron Maiden en Novembre à Paris, date promise par Dickinson à un public parisien qu'il affectionne tant.