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Paradise Lost / Within Temptation / Tapping The Vein

12/03/2003

Rocking Chair, Vevey (Suisse)

Et voici encore une opportunité de voir un ancien groupe culte. La prestation de Tapping The Vein s'achève alors que nous n'avons pas encore pu accéder à la salle, perdus une fois encore dans Vevey. Mais cet accès sera facilité grâce à l'amabilité des forces de l'ordre (n'en déplaise à certains) qui ont mis en place un dispositif supplémentaire pour le concert permettant au public de se garer facilement, sans gêner personne et sans être en infraction. A voir le nom, on pourrait supposer que Tapping The Vein officie dans le thrash (leur nom étant similaire à un album de Sodom) mais il s'agissait en fait de gothic metal américain, ce que l'on ignorait à ce moment... Dommage.

Un décor faisant référence au dernier Within Temptation est installé dont la prestation débute. Le groupe arbore un look pas très représentatif de leur musique mise à part la chanteuse. Deux d'entre eux ont une coupe post punk et les autres des éléments un peu cyber electro goth. Il s'agit néanmoins de bon gothic metal avec beaucoup de synthé et passages atmosphériques accompagnant une belle voix féminine (aucune voix masculine). On déplorera toutefois un aspect parfois un peu trop gentillet : danse avec les mains de la chanteuse qui alterne avec headbanging, membres du groupe sautillant sur place, contact certes chaleureux avec le public mais parfois trop avec la reprise de Kate BushI love you too, à la sauce gothic metal. On avait pourtant là un très bon concert avec surtout des titres du deuxième CD, des nouveaux et seulement un seul titre du premier album Enter (pas du meilleur choix).

Paradise Lost installe alors à son tour une toile de fond portant leur ancien logo. Le show débute avec Isolate, premier titre du dernier album, Symbol of Life, qui, à l'instar d'un certain nombre de personnes, a su me convaincre d'un retour inspiré des Anglais et développer un certain optimisme quant à leur performance scénique. Espoir non vain puisque le cultissime As I die (1992) fût joué, ainsi que des titres de Draconian times tels que Hallowed land, Enchantment avec son intro au piano ainsi qu'un titre de l'excellent Icon, bien que mal choisi. Par contre, heureusement peu de titres de cette période peu inspirée où on ne retrouve que bien peu la touche Paradise Lost, démarrant avec One second et atteignant le fond avec Host (So much is lost, un des meilleur de l'album). Bien sûr, de nombreux titres de Symbol of Life ont été joués, entre autres : Erased, Symbol of Life... Un rappel de trois titres assorti le tout avec l'excellentissime Say just words du pourtant très décevant One second ainsi que le titre éponyme et The last time. Au niveau de la performance, le son des basses n'étaient pas très bon puisque un bruit de fond résonnait, seul point négatif de la performance. On notera aussi un Nick Holmes assez collé à son micro et statique bien que le groupe semblait enthousiaste malgré leurs mines assez inexpressives (et sûrement fortement significatives...) depuis One Second. Au final un bon concert surtout si l'on considère la période creuse qu'à connu Paradise Lost, période mise en retrait pendant le concert. Toutefois, il est regrettable que des titres cultes comme Gothic, Eternal (de Gothic) ou True belief, Embers fire (d'Icon) n'aient pas été joués, étant tout de même incontournables. En conclusion, cette nouvelle période semble propice pour voir Paradise Lost. Mieux vaut tard que jamais...

Adnauseam