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Slayer / Masterplan / Rotting Christ / Tankard / Nile

02/08/2003

Z7, Pratteln (Suisse)

Ni les records de chaleur annoncés, ni le prix relativement élevé du billet (51 euros pour la journée !) n'ont pu me faire reculer devant l' affiche si avantageuse du troisième et dernier jour de ce festival, organisé par le fameux Z7 de Pratteln (Suisse allemande). Le site est bien organisé avec une scène extérieure ajoutée aux flancs du bâtiment en dur du Z7. Cela permet aux groupes d'alterner dans des délais raisonnables sans avoir à perdre de temps pour faire les balances. Chaque show dure environ ¾ d'heure. Le son sera toujours excellent. A proximité, un camping permet d'assister aux 3 jours, le tout étant situé dans une zone industrielle isolée et ne causant donc pas de nuisance aux autochtones. D'ailleurs, le public, traditionnellement discipliné, muni de son petit bracelet rouge, peut flâner librement hors du site... Quand j'arrive, il est déjà assez nombreux (1000 entrées) mais semble anesthésié par les degrés en trop ! Tout le monde squatte sur le sol en attendant son groupe favori.

Nile - Metal Days, Z7, Pratteln, 02/08/2003 Pourtant, en extérieur, Nile rallie vite les death métalleux pour un show écrasant. les Américains, eux, sont en forme et le bassiste / chanteur, avec ses tatoos sur ses énormes biceps est vraiment impressionnant ! Pas de pogo (on est en Suisse !) mais l'échauffement de la foule entraîne le staff à nous arroser au jet d'eau ! Ca déménage vraiment ! Pour finir, un rappel est vite concédé par le groupe.

Tankard - Metal Days, Z7, Pratteln, 02/08/2003 Tout de suite les alcoolo thrasheurs de Tankard enchaînent en intérieur. La foule, plus nombreuse, semble bien connaître ses cousins allemands. Une ambiance bon enfant s'installe immédiatement alors que le charismatique chanteur fait tout pour amuser le public. Il exhibe son horrible bouée ventrale, jette des bières dans le public, taquine les autres musiciens tout en haranguant longuement la foule en Allemand. On rit beaucoup (le bassiste joue tout à fait normalement un morceau avec une cannette dans la main gauche !) et leur thrash teinté de punk est tout a fait puissant. Le bassiste et le guitariste, jeunots nouveaux venus, se débrouillent bien ! La foule bat le rappel et exulte au retour du groupe ! On se croirait à la Fête de la bière !

Rotting Christ - Metal Days, Z7, Pratteln, 02/08/2003 A ce moment, Rotting Christ attaque en extérieur. Les Grecs rameutent rapidement les black métalleux pour un show carré et puissant : Non Serviam, The Sign of Evil Existence, Sleep of the Angels... que du bonheur ! Le groupe détonne, tout de noir vêtu avec ses instruments noirs également. Le chanteur exhibe ses tatoos sataniques (Non Serviam sur le ventre !). Malheureusement, le beau soleil luisant à l'horizon gâche un peu le coté " evil " qu'aurait du dégager le groupe.

Puis Masterplan joue à l'intérieur. La réputation des vieux heavy métalleux n'est plus à faire. Ils maîtrisent leur jeu de scène, ralliant un public assez nombreux. Leur heavy (et leur look) sonnent old school, efficace, bien que sans originalité selon moi...

Enfin, la tête d'affiche Slayer se fait un peu désirer : annoncés pour 21h, ils nous font poiroter une demi-heure. Ce sont environ 1500 métalleux qui, debout, attendent les thrash metal gods. Déjà la séance de dédicace avait créé une mini-émeute ! Mais là, c'est l'euphorie. Tout le monde hurle, lève les mains alors que retentit l'étrange intro de l'album God hates us all tandis qu'un décor de vitrail d'église s'illumine. Puis le groupe apparaît avec Dave Lombardo aux fûts ! Ils envoient un titre de leur opus puis de Diabolus in Musica. Slayer va t-il oublier ses vieux fans pour ne jouer que des titres des albums controversés ? Réponse : NON !!! Slayer, en forme, jouera TOUT l'album Reign in blood en alternant parfois avec quelques autres classiques : War Ensemble, South of Heaven, Mandatory Suicide, Hell Awaits, The Antichrist et Dead Skin Mask. Au total, une heure et quart de tuerie sonore. Et là, ô surprise, les Suisses, habituellement guindés, se lâchent complètement : pogos, slam (gérés de façon musclée par la sécu !), headbanging. La fosse devient vite intenable et les alentours remuent parfois comme des possédés ! Putain ! Quel pied ! L'affable Tom Araya prend même le temps de filmer cette masse énergique et soumise, nous demandant, narquois, de sourire ! Puis on gueule pour le rappel. Et là, dernière (et désagréable) surprise, l'organisatrice vient au micro en convaicant la foule qu'il faut rentrer à la maison, que Slayer est fatigué, voire mécontent des gens qui piratent leur concert au moyen de leurs portables ! Alors, comme un seul homme, le public sort calmement, sans rien dire... Quel étrange pays !

Slayer - Metal Days, Z7, Pratteln, 02/08/2003

Slayer - Metal Days, Z7, Pratteln, 02/08/2003

Slayer - Metal Days, Z7, Pratteln, 02/08/2003

Slayer - Metal Days, Z7, Pratteln, 02/08/2003

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