17/09/2004
Genève, Artamis, Le piment rouge
C'est à Osirion que revient la lourde tache d'ouvrir ce Brutal Fest organisé par l'association Transit. Une batterie " Hiroshimesque " lance les guitares et le chant dans un black metal violent et malsain. Cloutés et maquillés traditionnellement, les quatre âmes noires offrent à qui veut se dépraver une musique carrée et entraînante. Leur set intègre leur " classiques " et de nouveaux titres tout à fait maîtrisés, à paraître sur leur prochaine réalisation LP. Cette fois-ci le groupe s'est passé de prestation scénique (entendre de show décadent), mais cela n'a pas fait défaut à l'ambiance malsaine. Un bon son et une légère participation du public ont fait de cette ouverture une très bonne mise en épaule et en coude pour s'échauffer.
Viens ensuite le tour d'Arkhan, du death brutal (putain, moi qui en ai plein le cul) comme on en entend souvent. Mais malgré mon appréhension certaine, je fus surpris de voir que ce groupe envoyait relativement pas mal ! Leur set de batterie fut assuré seul par un PC, ce qui refroidit quelques métalleux mais qui desservit bien la prestation du groupe. En effet, le PC étant rythmiquement infaillible les musiciens ont put envoyer tout ce qu'ils avaient dans leurs tripes. Des compositions plus ou moins classiques, du blast beat et deux très bonnes voix ont fait du passage d'Arkhan un bon moment bien que j'ai loupé le dernier tiers de leur prestation... Death brutal ou vin rouge, il faut choisir.
Après une pause bière, voici venu Ultra Vomit, groupe de grind délire comme son nom l'indique. Les gars déboulent sur scène avec casquettes des années 80 et t-shirts dédiés à leur idole... Johnny Halliday. On aime ou on aime pas (moi j'aime pas) mais cela a le mérite d'être efficace, vraiment très efficace. Soit on est en transe soit on se barre direct de la salle. Du grind, du vrai. Chansons courtes, son énorme et gras, etc. Cela dit une bonne coupure avant LE groupe attendu...
Himinbjorg arrive enfin sur scène. Quelques problèmes techniques, c'est bon, on s'en branle, c'est vite réglé. Enfin du putain de pagan metal se met à jaillir des baffles ! Que c'est bon ! On se sent enfin chez soi ! Sur une terre européenne. Des titres de leur première époque jusqu'à des inédits du prochain album, en passant par le grand Golden Age. Tout pour nous faire plaisir. Apparemment le set fut impeccable, certes rapide mais vraiment intense.
Un excellent groupe pour clôturer cette soirée.
En somme ce Brutal Festival 2004 a su trouver de bons groupes pour satisfaire tous les goûts face à un public helvétique de 200 personnes. Merci encore à la dynamique association Transit !