24/09/2004
Genève, Artamis / K Bar
Concert Artamis
Ne connaissant pas la Suisse, ce fût très dur de retrouver par le plan indiqué par notre cher rédacteur en chef (il était pas bon ton plan ! grrrrr). Nous errâmes pendant une heure dans Genève espérant trouver quelqu'un qui connaissait l'endroit. Nous y arrivâmes tant bien que mal et à la bourre s'il vous plaît ! Mais, heureusement, nous ne fûmes pas les seuls : aucun concert n'avait commencé, fort heureusement ! Nous entrâmes dans la salle et fûmes surpris de voir qu'il n'y avait pas le monde espéré, seulement une centaine d'entrée.
RECUEIL MORBIDE finirent de faire les balances et attaquèrent tant bien que mal. Les réglages de son n'étaient pas à la hauteur de ce dont nous espérions les ayant déjà vus dans leur région avec Anorexia Nervosa. Mickey nous ayant prévenu que ce soir ils joueraient pas mal de nouveaux titres se fût quand même avec grand plaisir que nous découvrîmes leur set. Nous fûmes surpris de voir le grand changement par rapport à l'ancien album Hurt by Human Race avec un court instant de chant clair aigu à la limite un peu heavy. Ils jouèrent quand même Tas de Chiennes, titre leur convenant à merveille ; je dirais même l'hymne du groupe. Je fus quand même déçue par l'ambiance, alors que pourtant RECUEIL MORBIDE assure sur scène et donne envie de pogoter. Mais rien à faire, les gens ne bougeaient pas. Quelques déceptions quand même quant au court passage et par certains titres phares qui ne furent pas joués. Mais bon, ce n'est que la première partie, donc pas beaucoup de temps pour y pouvoir jouer. RECUEIL MORBIDE est un groupe assurant vraiment aussi bien musicalement avec des personnes extrêmement motivées et un chant à la hauteur de toutes les capacités inimaginables. J'espère donc pouvoir les revoir dans la région avec un set plus long et un public plus enthousiaste. A la fin, j'ai dû partir interviewer le groupe. Je laisse donc la plume au Seigneur Ashram pour le reste du live report (Sympa l'interview dans la voiture ! Merci les gars !).
AMOK enchaîne donc, précédé d'un problème de micro... encore. Composé de musiciens m'ayant parut plutôt sympas et très bons. Après un petit délire jazzy, je put apprécier un death très technique au rythme ma foi soutenu. Les problèmes techniques déjà oubliés, leur set s'est passé dans les meilleures conditions, malgré le nombre de spectateurs pour le moins limite. Malgré cela le groupe se fît largement porter par le public enfin motivé à bouger. Un bon jeu de scène et une bonne ambiance, la soirée était sauvée !
Il fallut que, une fois le moral retrouvé, NEVENT, groupe de skaters, viennent gâcher la fête ! Casquette rouge cloutée, froc trop bas à la limite du fécal. Plus qu'une chose à faire, s'asseoir et écouter son lecteur CD et serrer les fesses ! En priant bien sûr pour que ça passe le plus rapidement possible. A ce que j'ai pu lire sur le flyer, leur style est du " noise trash ". Bon, ça n'en est pas moins de la m... Le pire fût que ces gaillards prépubères se sont incrustés bien trop longtemps sur scène ! Ca devrait être interdit ! Je n'ai aucun autre sujet à aborder sur ce groupe sans intérêt, alors passons à la suite... plus intéressante !
SCARVE ! Lumière, sono à fond, le groupe entre sur scène tels de vrais pros (et oui pour la tête d'affiche l'organisation et la technique est tout d'un coup parfaite). Et là c'est parti pour un set si bon et si physique que ma nuque à faillit virer au rouge ! Faut dire que, tout de suite, on passe au calibre supérieur ! Le public revient tel une armée de mort-vivants en furie tandis que les deux chanteurs s'égosillaient alors qu'on ne les entendait à peine. Un problème technique planerait-il encore à ce moment de la soirée ? Peu importe, l'ensemble fût pas mal et SCARVE montre une fois de plus que leur nom est bel et bien gravé dans l'histoire du metal français ! Après un rappel bienvenu, le groupe quitte la scène. Bien trop rapidement selon moi et beaucoup d'autres spectateurs ! A la prochaine, SCARVE !
C'est donc un festival sous le signe de la confusion technique auquel nous avons pu assister ! Cette affiche pourtant prometteuse fût en partie gâchée et j'en suis le premier malheureux ! Espérons que l'équipe technique en ont tiré assez de leçons pour ne pas refaire les mêmes erreurs la prochaine fois.
Nemesis & Ashram
Concert K Bar
Voici une salle que je découvre, proche de l'Usine, qui ressemble plus à un squat, perdue dans un site de bâtiments vétustes et tagués mais finalement spacieuse et avec un bon son.
21h30 : encore peu de monde dans cette ambiance rafraîchie des premiers jours d'automne. Les locaux de DECEIT essaient sans succès de remuer la vingtaine de personnes déjà présente avec leur « blastcore » très urbain et très bourrin. Ce n'est pas trop mon truc et pourtant ça blaste !
Manifestement, les gens arrivent pour BENIGHTED qui nous présente son nouveau bassiste (5 cordes s'il vous plaît !) et des titres surtout tirés du dernier album Insane Cephalic Production. Rodés par leur tournée récente, ils mettent le paquet et la foule commence à s'exciter devant cette débauche sonore. Ces mecs sont décidément très agités sur scène ! Bon set, les BENIGHTED !
Puis c'est au tour du trio Alsacien de SOLEKHAN d'investir la scène. Et là, changement radical d'ambiance : SOLEKHAN n'est visiblement pas là pour nous faire headbanguer et pogoter comme des bêtes avinées, mais bien pour nous transporter dans un monde dépressif et mystique. Leur prestation est intimiste et froide, presque décalée . Les morceaux sont tirés de l'album The Great Divider (signé chez Sacral) et blastent furieusement, puis, subitement, tombent dans l'atmosphérique et l'ambiant pur. A la confluence du death mélodique et du black atmosphérique, les discussions vont bon train dans le public pour décrire la musique de ce groupe outsider qui n'a laissé personne indifférent. Legion of Doom et Belenos restent mes éléments de comparaison pour décrire SOLEKHAN, un espoir français à surveiller...
Enfin, la centaine de grinders et death métalleux se pressant devant la scène n'attend maintenant qu'une chose : la décharge d'énergie pure d'INHUMATE, le fameux groupe 100% UG qui grinde avec talent ! 17 titres de transe totale, tirés surtout de leur opus Life dans une ambiance bon enfant. Le chanteur charismatique et surexcité communique largement pour que la fosse se lâche complètement. Et c'est précisément ce qui arrive : des gens montent sur scène pousser la chansonnette (le grognement, plutôt !) avec lui. Il court partout sur scène et dans la fosse. Ca blaste à fond la caisse les ¾ du temps... Bref, c'est la tuerie à chaque titre ! Puis subitement, l'heure de se coucher, 1h40 ! Et là, un grand merci à Black Angel et au reste l'équipe Hydrogyn pour ce premier festival, en espérant que le public abonde un peu plus pour ses prochaines dates car cette affiche le méritait ! Putain ! Une amende de 120 CHF des oins-oins accrochés à ma caisse ! J'ai gagné ma soirée !
Autocrator