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Inside Conflict / Strike Back / Downfall

24/02/2004

L'ADAEP, Grenoble

J'avais appris je jour même le déroulement de ce concert et connaissant les vertus anti-soporifiques de Strike Back en live. Je n'ai donc pas longtemps hésité à passer une soirée probablement sulfureuse. La salle pouvant contenir de 100 à 200 personnes se situe dans un squat : l 'ADAEP, muni d'une buvette (un squat organisé donc). Bref, la salle est bien remplie, le public est composé de 90% de hardcoreux et de 10% de métalleux qui sauront faire atout de leur chevelure ce soir-là.

Downfall - Grenoble, 24/02/2004Downfall, de Colmar, chauffe sans difficulté un publique enthousiasme dès les premières notes de ce quatuor évoluant dans un hardcore extrême composite. Ils pratiquent un style proche de Dying Fetus avec une voix tantôt hardcore tantôt death. Je me suis même surpris à entendre des riffs à la Marduk. Seuls " hics " la gratte n'était pas assez forte et le chanteur prenait entre les morceaux un accent de la banlieue peut-être un peu trop caricatural.

Strike - Grenoble, 24/02/2004Ensuite entrent en scène les attendus Strike Back qui n'ont plus rien à prouver au public local. Influencés par l'excellent groupe français Kickback en plus extrême, ces jeunes musiciens dégagent sur scène comme sur CD (voir chronique) une énergie fulgurante avec deux chanteurs alternant une voix à la 25 Five At Life et à laKickback. Le public enflammé scande les refrains des classiques Dégage et Mon coeur, ma joie ce qui montre que le groupe possède déjà une bonne notoriété dans cette ville. Les Strike Back nous ont offert un très bon set ce soir avec une bonne occupation scénique et un bon son.

Inside Conflict - Grenoble, 24/02/2004Enfin la tête d'affiche de ce soir avec un groupe qui tourne depuis quelques années déjà et qui nous viennent de Poitiers : Inside Conflict. Les musiciens entrent en scène sur une musique pro-apocalyptique qui se fait de plus en plus lente quand apparaît le chanteur à l'allure sportive. Inévitablement le sample d'intro meure à l'apogée de sa lenteur pour laisser place à une musique lourde et lente soutenue par un champs dévastateur. Après cette mise en haleine, le groupe crache ses tripes dans une alternance de blasts, de mi-tempo et de passages lourd typiques de ce style. Le chanteur occupe bien la scène en invoquant le publique au déchaînement et en ce moquant des quelques badauds assis sur les banquettes.

Bilan : une soirée qui montre une fois de plus la réussite du mélange metal extrême et hardcore. Même s'il ne plaît pas à tout le monde, il a le mérite d'apporter à nos oreilles de nouveaux vents créateur / destructeur.

Valharik