22/04/2004
Transbordeur, Lyon
Arrivé au Transbo vers 19h, j'ai eu la surprise de voir que la file d'attente était quasiment déserte, ce qui ne laissait rien présager de bon. Parti boire quelques bières, je suis rentré dans la salle (le Transclub en fait) vers 19h30 et là, surprise, elle est beaucoup plus remplie que ce à quoi je m'attendais ? Le Transclub est loin d'être bondé, mais ça va, la catastrophe est évitée !
A 19h30 précises, Destinity, qui remplace là Slave On Dope, monte sur scène et une première chose me frappe : cette scène, justement, est vraiment petite vu le nombre de musiciens. Un peu les uns sur les autres, ils ne peuvent pas, je pense, s'exprimer à 100%. Malgré cela, le groupe est bien présent, bouge bien. Bref, on voit qu'ils ont l'expérience de la scène. Le son est, à mon avis plus qu'honnête, relativement puissant et permet de reconnaître tous les morceaux joués ce soir-là. Soit dit en passant, ils sont tous tirés du nouvel album. D'ailleurs, contrairement aux photos de l'album, le groupe est ici démaquillé mais n'en est pas moins agressif, résolument plus brutal que par le passé et quelque part plus death, comme la musique d'ailleurs. Sinon, un gros travail a été fait au niveau des samples qui rendent plutôt bien sur scène. Bref, une bonne prestation qui aurait mérité une scène plus grande, un son encore meilleur et un public un peu plus enclin à bouger.
Place maintenant à Dagoba ? Je ne connaissais pas du tout le groupe mais j'ai compris dès le premier morceau à quoi je devais m'attendre. En effet, Dagoba joue un genre de neo metal croisé avec du power metal plutôt moderne, un style qui a ravi la jeune génération de métalleux venue en masse ce soir-là. Et oui, pour Dagoba, le Transclub s'est sacrément rempli : désormais, ça bouge, ça pogote, ça slamme ! Bon, autant le dire tout de suite, je ne suis vraiment pas fan de la musique de Dagoba mais il faut dire qu'elle est très bien faite. C'est super carré sur scène, les grattes sont hyper puissantes, le son de batterie est à se damner. Si on rajoute à tout ça un chant assez agressif, on comprend que ça bouge ! Le seul problème, c'est que tous les morceaux se ressemblent et on en a vite fait le tour. En somme, une prestations " couillue " mais un peu longuette à mon goût.
Après un long break, c'est au tour de Loudblast, les dieux vivants, de monter sur scène. Et là, le Transclub n'est toujours pas plein (dommage !). Il s'est quand même bien rempli et les Loudblast ont droit à une sacrée ovation. Et voilà que le groupe attaque directement par le morceau Subject To Spirit, tiré de l'album Sublime Dementia sorti, je vous le donne en mille, en 1993. Ainsi, Loudblast marque d'entrée de jeu un véritable retour aux sources, à mon goût tout à fait salvateur. Le son est excellent, le groupe très en forme, dynamique et présent. Bref, seul le public reste vraiment statique. En fait, j'ai après coup compris pourquoi : tout comme moi, tout le monde se demandait à quoi allait ressembler ce concert de la reformation et tout le monde est resté sur le cul le temps du premier morceau ! Après s'être remis de cette claque, ça a été la folie : pogo général, slams à gogo ! En voyant cela, les Loudblast se sont mis à prendre de plus en plus leur pied sur scène et c'est tout sourire qu'ils ont abordés les morceaux du nouvel album. On aime ou pas sur album, mais sur scène ils sont sacrément pêchus et puissant. Ce sont des morceaux de trash / death assez modernes, mais qui n'ont rien de neo : agressifs, accrocheurs. Voilà ce que donnent ces nouveaux morceaux sur scène. Bref, que du bonheur et c'est une véritable ovation qui a accueilli Loudblast à la fin de leur set et tout le monde, groupe comme public, avait l'air ravis. En gros, vivement la prochaine tournée !
En résumé, j'ai passé là une excellente soirée qui m'a avant tout permis de me réconcilier avec Loudblast et de me réconcilier avec le public lyonnais : tout deux ont été géniaux et on en redemande ! Merci encore à BAD d'avoir organisé un aussi bon concert dans notre ville quelque peu délaissée ces derniers temps...