04/03/2005
L'Usine, Genève
Le Transit Festival est presque devenu un pèlerinage puisque chaque année Transit nous propose un festival metal avec toujours une affiche alléchante (l'année dernière c'était Morbid Angel). Un festival également symbolique puisqu'il coïncidait à quelques jours près avec le grand retour de Transit Magazine sous sa version papier. Après une pause temporaire interminable, il nous offre enfin son trentième numéro sortie le 1er mars. Saluons donc son retour !
Ce concert était très attendu par les fans des groupes, vu le nombre considérable d'entrées. Anorexia Nervosa et Adagio ont évidemment contribué à ramener beaucoup de monde. La soirée a débuté avec les genevois de Djizoes, groupe proposant un " metal progressif barré ". Avec sa personnalité il a déjà mis de l'ambiance dans la salle qui commençait à bien se remplir. Une formation à suivre !
Ce fut ensuite au tour de Mumakil contenant en ses rang des membres de Nostromo, Stump Fucking, Knut et Deceit. Il nous a proposé un grind / death énergique, efficace mais cependant très classique. Le public, qui cette fois-ci remplissait la salle, a semblé bien accroché même si personnellement je ne l'était pas.
Après leur show, les musiciens ont laissé place à Adagio, groupe heavy représentant le pilier du heavy / prog hexagonale grâce à la présence du guitariste Stéphan Forté, jeune prodige de la six cordes. Il n'a cessé de nous épater durant toute sa prestation. Les musiciens étaient vraiment techniques et ont fait vibrer le public, pour tout ceux appréciant le style ou le groupe. Les solos déments, les rythmiques de basse accrochant la mélodie et les ballades symphoniques au synthé formaient un show vraiment impressionnant. Peut-être cependant le chanteur levait parfois la voix un peu trop haut dans les octaves, ce qui a dû en irriter plus d'un,. Mais on passe vite l'éponge quand on les voit jouer. Le passage, qui a le plus transcendé les fans, est sans doute la ballade mélancolique à la guitare et au synthé du morceau Paem et Circences du premier album Sanctus Ignis. Ce show a été exemplaire et a duré finalement autant que celui de la tête d'affiche.
Place donc à Anorexia Nervosa, combo français vénéré par tous les amateurs de black metal symphonique. Anorexia Nervosa a littéralement mis le feu aux poudres dans le public avec des morceaux alternés principalement extrait de Redemption Process, leur dernier album. Mais ils ont aussi joué quelques morceaux de New Obscurantis Order avec notamment Le portail de la vierge ou Stabat Mater Dolorosa. L'excellent premier album de leur période black, Drudenhaus, a aussi été honoré avec l'excellent The church of fornication. Pour leur rappel, ils ont achevé la prestation avec la reprise d'Indochine, Les Tsars, disponible sur la version digipack de Redemption process. Ce rappel se détachait bien de leur style d'origine mais a clôt ce concert avec les applaudissements et les cris des fans. Une très bonne prestation donc, pas très longue pour une tête d'affiche (deux morceaux en plus aurait fait l'affaire) qui s'est déroulée dans de bonnes conditions avec un public conquis (ce qui n'était malheureusement pas le cas de leur très bonne prestation à Grenoble lors de la Halloween Party en 2001 où certaines personnes du public étaient décidées à saborder le show !). Anorexia Nervosa confirme donc qu'il est devenu une référence de la scène black sympho !
Une première soirée du Transit Festival qui a donc débuté sous les meilleurs auspices. Une affiche variée qui a su satisfaire les différentes fractions du public. Il est bel et bien devenu un événement métallique incontournable !