12/11/2005
Le Bikini Test, La Chaux-de-Fonds
Voilà une excellente initiative de la part de l'association Corona Infernalis d'avoir organiser une telle date avec deux groupes norvégiens de référence du black metal avec Gorgoroth, une vielle référence, et 1349 qui compte dans ses rangs Frost de Satyricon ! Inutile de dire que la petite salle du Bikini Test a rapidement été sold out. Beaucoup de personnes ont donc dû rebroussé chemin. Malheureusement certains rigolos du coin pour se caser leur samedi avaientt eu la bonne idée d'avoir recours au système de pré-location. De nombreux adeptes n'ont alors pas pu rentrer mais quand il n'y a plus de place il n'y en a plus ! Avec 375 entrées, la capacité maximale a été atteinte et c'est donc un véritable succès pour cette soirée. On peut dire que ceux qui n'ont pu rentrer ont véritablement raté quelque chose. Mais face à un tel succès, ils peuvent se réconforter en se disant que Corona Infernalis ne va pas s'arrêter en si bon chemin !
Après une courte attente, 1349 arrive sur scène. Frost rejoint sa batterie, en crachant du feu juste avant, acclamé par le public, tout comme les autres musiciens. Le patronyme 1349 est une référence à l'épidémie de peste qui a ravagé l'Europe en 1349. Le gorupe semble bien s'être engagé à ravager le continent avec le spectre du vrai black metal. On sent d'emblée le sérieux qui inspire ce set (et qui manque à Satyricon depuis pas mal d'année, Frost s'est enfin ressaisi !). Une très bonne prestation avec cinq musiciens ayant rendu un hommage des plus honorables au black metal made in Norway :l apocalyptique, rapide, puissant et chargé avec des touches entre autres du Satyricon de l'époque Nemesis Divina. Cette date à la Chaux-de-Fonds sera surtout immortalisée par l'arrivée sur scène de Tom G. Warrior des cultissimes Celtic Frost, préparant ainsi le retour imminent sur scène, pour exécuter le morceau The usurper du cultissime To Mega Therion sorti il y a 20 ans (1985 !). Etrange puisque le style de 1349 est d'un registre différent, mais un grand honneur aussi bien pour le public que pour le groupe. En effet, Celtic Frost vivant dans cette région de la Suisse, c'était une occasion en or. Je me demandais d'ailleurs si Celtic Frost faisait parti du public ce soir-là. Avec ses trois albums, 1349, comme il l'a prouvé sur scène, semble s'être imposé sur la scène black actuelle.
Le décor est ensuite installé pour Gorgoroth : deux grosses croix renversées de taille humaine, ainsi que des barres de fers, qui seront régulièrement aspergées d'essence pour être enflammées. Ce qui crée une ambiance apocalyptique. Et on peut dire que l'atmosphère régnant sur scène a été vraiment black. Rien que le maquillage était au top, simple, sombre et efficace, loin de tous ces maquillages pathétiques adoptés par bon nombre de formations actuelles. On avait là une touche bien sombre dans le look comme dans l'attitude, marque infaillible du vrai black metal. Une performance directe, qui va à l'essentiel, sans s'encombrer d'attitudes de star et de communications inutiles ou sympathiques avec le public (Marduk), préservant ainsi ce côté apocalyptique. Il n'y aura d'ailleurs pas de rappel malgré les nombreux appels du public. Gorgoroth repart en laissant juste de la fumée derrière lui, tels des guerriers qui serait venus, auraient tout détruit pour repartir en ne laissant rien derrière eux. Ce fut une prestation mémorable faisant honneur au black metal. Plusieurs titres anciens ont d'ailleurs été joués, notamment des débuts du groupe, ainsi que Destroyer ou encore Profetens Penbaring d'Under the sign of hell.
Une excellente soirée qui met tout le monde d'accord sur ce qu'est le black metal !