23/04/2005
Salle du Faubourg, Genève
Cette soirée est en fait la dernière soirée du Urban Festival qui aura duré trois jours. Avec une programmation plutôt rock au sens large : avec Dzizoes et Vancouver pour les précédentes soirées tendances métalliques. C'est aussi pour moi l'occasion de découvrir la très bonne salle de concert du Faubourg... Ca ne fait pas de mal de changer. Par contre, il semble que malgré l'affiche, la salle ne soit pas aussi pleine qu'on n'aurait pu s'y attendre. C'est probablement dû à un changement de programmation dans la semaine puisque c'était initialement The Young Gods qui devait assurer la tête d'affiche du festival genevois. Mais le groupe a dû annuler à la dernière minute. Il fut judicieusement remplacé pour notre plus grand plaisir par les compatriotes de Samael. Et c'est seulement quelques jours avant que j'ai appris cette date. J'imagine donc que beaucoup de personnes n'était pas au courant de l'information. Le prix d'entrée était également un peu plus élevé qu'à l'accoutumée pour la location de cette salle luxueuse.
Je dois avouer que j'ai tout simplement raté le premier groupe, le Mats And Morgan Band, qui est tout simplement un groupe de deux musiciens qui ne sont pas inconnus .Morgan Agrena a joué avec Fredrik Thordendal, le guitariste de Meshuggah, sur son album solo et Mats Orberg. Ces deux musiciens puisent leur inspiration dans les groupes progressifs des années 70 et se sont d'ailleurs faits remarqués par Frank Zappa. Je pense que ça n'aurait pas trop été mon truc. Mais ça avait l'avantage de diversifier l'affiche ce qui était l'objectif de ce festival.
Dès mon arrivée, ce sont les romands de Mumakil que j'ai retrouvé sur scène, qui semblent donc multiplier les occasions scéniques puisque je les avais vus dernièrement au Transit Festival en Mars. On peut tout simplement dire que ce projet de musiciens aux horizons plutôt variés (oui c'est relatif, on va dire qu'il ne font pas du grind à côté) s'inscrit dans la tradition du grindcore de Napalm Death, surtout des vieux. Et on a droit ici à des morceaux de près d'une minute. Le combo réunit des membres de formations métalliques suisses dont on entend parler à savoir Stump Fucking, Deceit et Knut. Ma foi, c'est un groupe de grind tout à fait honorable même si les éléments plus modernes manquent comme les samples de dialogues, de films, entre les morceaux très chers à nos amis Mortician entre autres... Une prestation énergique, quoique peut-être un peu monotone.
Place ensuite à la tête d'affiche, Samael qui nous fait l'honneur de cette date sur leurs terres romandes. Leur dernier concert à Genève date de deux ans, mais cette fois-ci Samael est là pour promouvoir son sixième album Reign of light. Je dois dire que je ne savais pas trop à quoi m'attendre car le nouvel album marque encore une évolution dans la carrière du groupe. En fait, Samael a commencé par jouer ses classiques dark electro metal symphonique notamment ceux du très acclamé Passage : Rain pour débuter, My saviour et l'excellent The ones who came before en rappel. En fait le show a fait le tour de tous les albums et a abordé chaque période Passage, Eternal mais notamment l'album Ceremony of opposites avec un Baphomet's throne très dans l'esprit initial avec l'image du Baphomet projeté en fond. Le dernier album a été abordé avec le difficile Inch'Allah avec ses voies féminines orientales. Une prestation parfaite en tout point, très professionnelle qui surtout nous montre par sa diversité que Samael poursuit sa quête spirituelle du satanisme du début, aux paysages technoïdes de la suite ou à l'ésotérisme oriental, le combo helvète reste fidèle à sa démarche. C'était là mon troisième concert de Samael (le premier c'était lors de la tournée Passage en 1996 avec Moonspell et Rotting christ). Je peux confirmer que le groupe suisse est vraiment incroyable sur scène. Il a vraiment son style musical à lui et restera incontournable ! C'est vrai que les morceaux prennent une dimension plus impressionnante sur scène. Un excellent concert donc !
