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Cannibal Corpse / Disavowed / Urkraft

Cannibal Corpse - Flyer Lyon 27.02.07

27/02/2007

C.C.O., Villeurbanne (69)

Toc toc badaboum tsouin tsouin, cascade en tout genre... Et voilà que le Bebel est de retour. Et oui, vous ne rêvez pas, ceci est bel et bien l'introduction d'un compte rendu de concert (qui fera mieux ?). Nous sommes en semaine, en ce mois de février, et voilà que la déferlante Cannibal Corpse et ses amis Urkraft et Disavowed arrivent dans la banlieue de Lyon. Pour une fois la foule aura fait le déplacement, pour dépasser le demi millier de metalheads dans la taverne du CCO (enfin, taverne, c'est une façon de dire). Comme à l'habitude, rien à dire au niveau de l'accueil des Maîtres de Lyon, les Hammer of Gones : groupes à l'heure, bières fraîches, stands bien fournis... Tout ceci sans un seul échauffourée.

Le premier groupe est Urkraft venu tout droit du Danemark, l'autre pays de la Scandinavie. Mais alors ils auraient pu y rester car dans le genre death metal tout pourri, long et ennuyeux, à préférer les histoires de belle maman que d'écouter cette chianlie (comme dirait un imminent politicien). Le clavier est totalement inutile, tout comme le reste des instruments vous me direz. Ce n'est pas que je n'aime pas les sons modernes et ce genre de croisement death metal / thrash avec un poil d'indus. Mais là, il faut dire que la sauce n'a pas prise. C'est aussi bon qu'une sauce blanche de kebab pour tout vous dire. A l'oeil ça parait mangeable mais quand on mange on risque l'intoxication en plus du manque d'hygiène des restaurant turcs. Et bien Urkraft c'est ce sandwich qui nous donne envie de rendre tellement c'est mauvais, parce qu'on attend désespérément Disavowed pour ne pas être dégoûté de tout le metal en général. Heureusement que ce n'est que le premier groupe, la prochaine fois vous saurez que vous pouvez arriver en retard.

Enfin, arriver en retard point trop non plus, puisque les hollandais de Disavowed sont arrivés pour nous déboucher les tympans. Je ne suis pas un grand expert en Disavowed (mais je devrais le regretter), donc je vous abrège les titres joués. Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est comme un mixeur Seb, on met la viande dans la boîte, on appuie sur le bouton et on a notre viande hachée : un death soupoudré de gore et de grind, assaisonné comme je l'aime, une batterie vibrante et chaude comme une gaufre et les guitares éviscérées comme un foetus de sept semaines. Un classique du death metal, tout simplement excellent. Pour lui seul, on ferait le déplacemen. Et je dois avouer que je préfère les hollandais à Cannibal Corpse. Aaaaaaaaarghhhhhhh mais qu'est ce que c'est bon. C'est comme dieu, on ne peut le décrire car c'est interdit dans les écrits saints : Disavowed c'est lourd, c'est malsain, c'est puissant, c'est tout simplement bandant (à ce point j'offre toute ma gratitude à celui qui nous envoie un peu de sa semence).

Arrive le clou du spectacle : Cannibal Corpse. Je vous épargne la playlist, j'avais trop de houblon dans l'estomac pour m'en rappeler. Mais ce qu'il faut se souvenir, c'est que c'était loin d'une prestation parfaite, un peu statique diront certains (il faut dire que les monstres du death metal ne sont plus si communicatifs que ça, à en voir Deicide, Morbid Angell et consorts). Cannibal Corpse a fait ce soir dans la sobriété : pas de grand discours mais des titres, en veux-tu en voilà, carrés, restitués avec respect du genre. Une bonne tranche de death metal dans la pure tradition floridienne. Ca m'a malgré tout dégoûté au bout de 40 minutes parce que la communication avec le public n'était pas là et ce, malgré la foule lyonnaise toujours aussi nerveuse. Même si c'était d'un point de vue musical de très bonne facture, il manquait cette chose qui fait qu'on se lasse. Quoiqu'il en soit, on ne regrette pas Cannibal Corpse mais la fatigue et la qualité du son (qui n'était pas au mieux du CCO), m'ont laissé sur ma faim. A revoir dans d'autres conditions ! Mais on remerciera Hammer of Gones d'avoir fait venir les Ricains, qui ne passent hélas pas si souvent que ça dans la région.

 

Khâron