24/04/2007
Lyon's Hall
Nous sommes mardi soir. En cette fin avril le soleil est là. Sorti du boulot et parti me restaurer chez moi, et voilà que je m'empresse de rejoindre le Lyon's Hall, ce squat situé dans la cité des Gaules. Une affluence record (à tout casser 25 personnes), un nombre de lyonnais encore plus impressionnant (10 à tout casser). Mais à quoi bon, les meilleurs se sont déplacés pour écouter du BLACK METAL et non ce ramassis de merdeux qu'on trouve habituellement dans ce genre de salle. Bref, je ne vais pas épiloguer sur ce ramassis de connards de lyonnais qui ne sont pas capables de faire le déplacement pour avoir de vrais et bons groupes de black metal (c'est vrai ils sont plus nombreux à aller voir des grenoblois ventant la drogue plus qu'autre chose).
Quoiqu'il en soit Orthanc ouvre le bal avec son black metal traditionnel, à la fois désopilant par ses reprises. Le trio est composé d'un batteur chanteur (j'avoue que je n'accroche pas avec sa voix criarde, mais pour le reste ça blaste !), un guitariste et un bassiste se chargeant des autres parties chant. Le contenu du set restera éclectique en reprenant des titres sortis sur les différentes productions d'Orthanc avec même un inédit qui sortira d'ici peu. Le summum restera les reprises d'Iron Maiden ainsi que Thulé d'un énigmatique groupe de oï. Bref, Orthanc a su échauffer les grenoblois qui avaient fait le déplacement. Bonne prestation, avec en plus pour une fois un son honorable dans cette salle qui commence à se faire connaître par sa médiocrité acoustique.
On enchaîne avec les Italiens de Kult. Et pour être culte c'est Kult. Une prestation, un show, une qualité musicale exemplaires. Ce à quoi doit s'attendre tout fan de black métal était réuni par les transalpins : une véritable haine au chant, une batterie tonitruante et des accords de guitares malsaines. Bien évidemment des blast beat et autres accélérations dans le tempo sont présents pour nous présenter leur album Winds of war ainsi que leur première démo. Bref une maîtrise du black metal art, soit ce que doit d'être le black metal. Il y a rien d'autre à rajouter, vous n'aviez qu'à être là.
On enchaîne avec Adultery, un obscure groupe tchèque qui pratique un black metal avec quelques influences pagan. Assez loin du redoutable Kult, cela n'empêche pas d'être une agréable surprise par la qualité des compositions. Certes les 10 personnes qui restaient devant la scène n'auront pas pu vraiment soutenir ce groupe. Mais à quoi bon, comme je l'ai dit, les meilleures étaient là. Je ne pourrais même pas en dire plus sur ce groupe puisque ce groupe à son site internet en tchèque (voilà pour l'anecdote foireuse). On notera 3 titres à la guitare acoustique pour réveiller l'esprit de nos ancêtres (mais on voit que le chanteur guitariste est plus timide avec une guitare acoustique qu'avec une électrique). Pour résumer un bon groupe, qui se laisse entendre avec plaisir, mais vu les conditions du soir, c'est fait humilié par ces connards de lyonnais absents.
Enfin, 23h passé et voilà qu'Inferno, la tête d'affiche, vient se présenter. Les tchèques si pour moi étaient un cran au-dessous de Kult reste loin devant l'immensité navrante des groupes de black metal (surtout sur scène). Bref un black metal comme je l'ai dit dans son art originel : la destruction, la haine la violence représenté par le quintet (même si officiellement ils ne sont que trois). Une maîtrise instrumentale réelle (quoique certains trouvèrent le batteur un quoique mou), une prestation scénique exemplaire surtout devant les quelques metalheads restants. Bref, Inferno s'est acharné à nous présenter sa décade de soutien à la scène black metal, celle qui invoque la violence et la haine et pas ces pédés de gothic qui y rajoutent du clavier, du chant féminin et autres niaiseries de minettes prépubères qui mouillent dans leur pucelle culotte dès la vue d'un torse nu. D'ailleurs sur ce point, la quantité de crânes rasés aussi bien dans le public que dans les groupes montre bien, que cette musique n'est pas faite pour les gay, les dépressifs et autres merdes de notre société. C'est bien une réelle démonstration de la virilité et de la force de l'homme occidental. Bref, le public grenoblois qui a eu le mérite d'avoir fait le déplacement, ainsi qu'Inferno, ont su communier dans la bestialité sur ces hymnes à l'animosité.
Le black metal dans son essence était représenté par 4 groupes, de véritables et bons groupes sachant s'exprimer sur scène, sans vile larsen, et autres ratés. L'absence de public montre bien la quantité de véritables fans de black metal (du moins de bons et vrais groupes sachant reproduire cette musique avec ces codes et critères). On remerciera l'organisateur qui a certainement laissé des plumes à cause de VOUS connards qui nous lisent et téléchargent mais n'êtes pas capables de soutenir la véritable scène (et pas les groupes de puceaux prépubères jouant cette musique par espoir d'abandonner la masturbation). Remarque, l'esprit était là avec de véritables fans prêts à faire 100 kilomètres en semaine pour venir voir quelques excellents groupes et sachant pogoter (et pas se dandiner et se trémousser le cul comme des adorateurs de la gay pride) et saluer d'une mains ferme des groupes digne représentants de l'Occident.