La Horde Noire Webzine metal extrême depuis 2002

Hellfest 2008

Hellfest 2008

Du 20 au 22 juin 2008

Clisson

BLEEDING THROUGH par Caedes (Second stage, 20/06)

Première surprise du festival, les américains de Madball voit leur set repoussé à plus tard et sont remplacés par les non moins américains de BLEEDING THROUGH sur la Second Stage. Initialement prévu sous le chapiteau de la Discover Stage le même jour, cette bande d'affreux, conscients d'avoir eu un cadeau du ciel (ensoleillé), comptent bien rassurer et réconforter les quelques mécontents de cette annulation de dernière minute. Alors BLEEDING THROUGH, pour ceux qui ne connaissent pas et j'espère qu'ils sont nombreux sur LHN, c'est un peu le groupe « type » de la scène metalcore US, aux côtés de groupes comme Trivium, Bullet of My Valentine (je crois que c'est la crème de la crème ceux là !) ou encore As I lay Dying, les plus respectables à mes yeux (enfin surtout l'album Frail Words Collapse). Musicalement, même si ça s'énerve un peu de temps en temps, ça reste toujours accessible, grâce / à cause, entre autres, à des passages à voix claires (très insupportables) et des mélodies au clavier. Visuellement, les zikos sont des bâtards, un mélange assez inattendu, le résultat d'une fornication entre un hardcoreux et une saloperie d'emo. Vous l'aurez compris, que du bonheur... Alors pourquoi se bouger le cul ? Pourquoi vouloir voir une bande de tarlouzes avec des grattes se trémousser le cul sur scène ? Parce qu'en live, que ça en déplaise à certains, ça envoie le bois ! Alors OK, j'ai moi aussi eu le droit à mon intervention divine puisque les parties de chants clairs et le clavier (la charmante jeune femme n'étant là que pour faire de la figuration et titiller les quelques mâles déjà en chaleur) étaient totalement étouffés par les grattes et la batterie. Le groupe piochera sur ces deux albums, The Truth (j'ai cru teinter un Kill to Believe) et sur This is Love, This is Murderous avec notamment, leur meilleur morceau à mes yeux, Love lost in a Hale of Gunfire. Alors même si j'ai plusieurs fois hésité à monter sur scène pour serrer la joue de l'un des gratteux tellement il avait l'air adorable (idée finalement abandonnée de peur de lui enlever son eye-liner), je dois bien avouer que si l'originalité n'a pas été de la partie, j'ai assisté à un live des plus efficaces. Je me suis même étonné, peut-être parce que le festival ne faisait que de commencer (j'étais tout frais et plein de bonne volonté), à headbanguer, mais discrètement, par peur que l'on ne me reconnaisse. Le chanteur montera l'ambiance d'un cran quand celui-ci, après nous avoir avoué qu'en Californie tout le monde foutait du bordel en live, lancera le premier véritable circle-pit digne de ce nom. L'un des guitaristes, qui a dû mater pas mal de fois les Dillinger en DVD, ira même faire une petite séance d'escalade sur la structure de la scène, histoire d'enfoncer un peu plus le clou. Un groupe donc qui n'a certes que (très) peu d'intérêt musicalement, mais qui sait rattraper ses lacunes par l'énergie dégagée en live. Une belle manière de se mettre en jambe finalement, même si peu glorieuse...

Bleeding Through - Hellfest 2008

Bleeding Through - Hellfest 2008

Bleeding Through - Hellfest 2008

Bleeding Through - Hellfest 2008

Bleeding Through - Hellfest 2008

MAYHEM par Caedes (Second Stage, 20/06)

Alors je rassure tous les sceptiques de LHN, je n'ai pas été déçu pour ce concert. Pourquoi ? Pour être déçu, faut avoir l'espérance de passer un bon moment, or là... J'ai donc assisté à ce concert sans me faire (trop) d'illusions, avec le même degré de motivation, à quelque chose prêt, que lorsque je fais mes courses au Casino juste en face d'où j'habite. Alors oui, la prestation hellfestienne a été meilleure que celle du Marché Gare à Lyon (mais comment pouvait-il en être autrement ?!?), mais elle a tout de même été une sacrée merde. Quel ramassis de connerie quand j'y repense... Attila s'est ramené sur scène sans déguisement aujourd'hu : pas d'homme des bois, pas de grand lapinou. Y a des jours avec, y a des jours sans, ce sera pour une prochaine fois. Ah si, j'allais oublié, Sir Attila avait un brassard rouge à l'épaule droite, rappelant vaguement une bande d'enragés sévissant entre 1933 et 1945: pitoyable de risibilité. Messieurs, si vous n'avez plus que ça pour qu'on daigne parler de vous, la retraite est proche... Mais en attendant, on se les coltine encore ! Necromachin (va pas tarder à franchir le cap de la cinquantaine lui, non ?) sera mou, mais alors très mou. Alors certes, il ne fera pas particulièrement tâche, Blasphemer étant également dans un état jusqu'au boutiste m'enfoutiste. Hellhammer s'occupera quant à lui de tous nous faire perdre quelques points d'audition, ces toms (principalement) et ses deux grosses caisses étant, beaucoup, mais alors beaucoup trop mises en avant, on aura le droit à un crissement des dents à chaque fois qu'il nous fera une descente. Sir Attila fera... du bruit av

Caedes / Anorexorcist