28/03/2009
Marseille, salle Blackhand
Pour une cause indépendante de ma volonté je suis arrivé complètement à la bourre et j'ai donc du déléguer le report des deux groupes d'entrée à Longinus, un collègue fan de reggae... Laissons-le s'exprimer de son langage que NTM lui envie...
Concert au Black Hand Inn, pub metal plus connu pour ses soirées de grosses beuveries sur fond de vieux thrash que pour sa minuscule salle de concert à la cave qui ferait frémir les plus "grim" d'entre nous.
N'appréciant pas des masses les groupes jouant ce soir, j'ai préféré arriver deux bonnes heures en avance histoire d'être dans un état éthylique assez avancé. Quelques minutes plus tard les Necromantic arrivent dans le pub, et j'ai failli vomir la pinte de houblon à peine ingurgitée ! Une femme et un aborigène dans le groupe aaaaaaaahhhhhhh ! Enfin bon, tant d'émotions m'ont ouvert l'appétit, un petit tour à l'épicier du coin, et retour au pub. 20h, toujours pas de signe de vie de l'ami Dr J.
21h, les Necromantic s'apprêtent à entamer leur set, le Dr J. est toujours absent, et je dois avouer... Tant mieux pour lui ! Malgré son charme, la demoiselle officiant à la batterie est très loin d'être carrée, et est en déphasage complet avec les grattes et le chant. Sur la vingtaine de personnes présentes au sous-sol, une bonne dizaine est remontée dès la fin de la première piste ! La flemme m'a poussé à écouter une deuxième chanson, mais rien à faire, ce déphasage était vraiment insupportable. Malgré leur très bon chanteur, Necromantic ne va pas ressortir des méandres de l'oubli.
Prochain groupe : Brain Melting. Cette fois on a affaire à un jeune groupe officiant dans un death metal "new school" très violent. C'est une très bonne surprise, les pistes s'enchaînent les unes après les autres, le groupe est très à l'aise sur scène, la violence n'est malheureusement présente que dans la musique, le public ne suivant pas. Retour en haut pour une énième pinte et enfin j'entraperçois le Dr J...
... Et oui badaboum, me voilà, sortant d'un restau, copieusement rempli de viande crue et de vin. C'est fou ce que l'alcool rend tout joyeux. J'ai failli paumer mon numérique, mais on s'en fout, c'est coooool. Y'a que des abrutis dans le bar, pas grave, c'est coooool. Comment ça Empty vient d'entamer son set? Là, je ne rigole plus, c'est le groupe que je voulais voir. Pas tant pour la mouture actuelle, mais plutôt parce que leur autre groupe AMNION m'a cassé le cul suffisamment pour que je m'intéresse à eux ce soir.
Descente à la cave, petit escalier mal éclairé, sortie de secours inexistante, donc si le feu prend, on est sûr de tous crever. Evil non ? Les Espagnols d'Empty sont grimés et balancent leur black à la face de... allez... 15 personnes. On repassera pour l'ambiance de folie. Leur musique est assez monolithique, de longs titres avec un jeu de batterie assez simple, pour ne pas dire basique. Les riffs sont difficilement discernables, la faute à un son à chier, mais on navigue dans les eaux du black scandinave avec un assez bon rendu. Le problème vient du fait que les riffs étant assez redondants, s'ils ne sont pas excellents, ils emmerdent. Ça arrive parfois, et la torpeur dans laquelle nous plonge la section percussive aura raison de mon attention. Certains titres accrochent vraiment, alors que d'autres paraissent vraiment à côté de la plaque. Toutefois je suis assez accroché pour essayer de me fader les démos sorties chez DRAKKAR. Le bassiste chanteur se fera plaisir avec des parties de slap sympathiques, et toute l'équipe est contente de m'entendre les encourager sous le sobriquet d'AMNION.
Peu après leur prestation, l'échange a lieu rapidement avec le groupe, fort sympathique, et l'échange portera sur la scène espagnole, leurs potes d'HARRIDAN, leurs autres projets et le chorizo. La grande classe, ils m'en ont apporté un, délicieux d'ailleurs. Necroverdose va terminer la soirée, tête d'affiche qui doit jouer dans le coin tous les mois certainement, leur bassiste étant l'organisateur de cette affiche. Autre style, puisque c'est du death grind sympatoche mais absolument pas novateur. On s'en fout certes, mais au bout de 4 titres, j'ai eu envie de me noyer dans de l'alcool pour oublier. À vrai dire, rien que de retourner au bar, j'avais déjà tout effacé de ma mémoire. Les mecs sont rodés, y'a pas à chier, ça n'apporte rien à rien ; un groupe de potes qui se fait plaisir, c'est déjà pas si mal. On a bien du faire quelques pogos à 3, voir 4 en période de pointe, on a bu des bières devant... J'en attendais pas plus et ça m'a convenu.
Pas grand monde au final, la plupart étant resté en haut à boire, et même là, pas une grande affluence. On se fait foutre dehors pas des tenanciers assez antipathiques, on ramène Longinus chez lui dans la banlieue, et retour au bercail... enfin, après avoir dégusté quelques liqueurs chez un pote... C'est dur le sud !