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Burning Flesh / Christicide / Daedalion / Temple Of Baal

TOBlyon23janv2010

23 janvier 2010

Lyon's Hall

Comme dans toute la France, il fait relativement froid dans la « capitale des Gaules » mais cela ne décourage par La Horde Noire : avec S.N. et Lord Puke, nous débarquons au Lyon's Hall pour une affiche qui promet de remuer !

Les helvètes de Burning Flesh viennent tout droit de Genève ; j'avais déjà interviewé le groupe car ils avait ouvert pour Blood Duster à l'Usine de Genève il y a quelques mois de cela. Ils ont maintenant la lourde tache de faire monter la température du public et de la salle, mission qu'ils remplissent très honorablement en décochant les titres bien pêchus de leur premier album Unconscious Deformity ; ils sont d'ailleurs les uniques défenseurs du death metal ce soir et le public qui s'accumule progressivement fait un bon accueil à Burning Flesh, grâce à son show énergique.

Burning Flesh, Lyon's Hall 23 janvier 2010

Les Bourguignons de Christicide semblent attendus, car leurs apparitions scéniques sont rares. Mais nous avons la joie de découvrir que la tempête de crasse et de haine qui déborde de leur deux productions, à savoir la démo Apex Of Negativity et le LP éponyme est bien retranscrite sur scène. Bien en place, avec un léger maquillage de noir autour des yeux et des colliers d'os, le groupe déverse un torrent de black metal hypnotique sur un public compact, paralysé par les tempi très élevés que Christicide affectionne. Un grand moment de true black metal très apprécié.

Christicide, Lyon's Hall 23 janvier 2010

Les Dromois de DAEDELION connaissaient déjà les planches de cette salle. Mais cette fois, ce n'est plus en simple ouverture qu'ils se produisent. Et c'est mérité, car le groupe, emmené par son charismatique chanteur / bassiste, a fait littéralement exploser l'agressivité du public avec les titres black thrash du premier album Sainte Folie, et ceux du futur second CD. DAEDELION a bouffé du lion et le public a bien remué sur ces rythmiques plombées semble-t-il spécialement taillées pour la scène. Un groupe qui fait son bonhomme de chemin, et qui a su s'imposer ce soir-là.

Daedelion, Lyon's Hall 23 janvier 2010

Mais ce sont probablement les Parisiens de Temple Of Baal qui ont fait déplacer les 150 personnes de la foule. Avec une présence scénique indéniable et un nouvel opus (Slaying The Light), c'est un T.O.B. sans maquillage qui défend avec fougue son black metal. Ce groupe possède véritablement sa touche musicale personnelle, armé d'instruments accordés graves (basse 5 cordes et guitares 7 cordes). L'imposant vocaliste/guitariste Amduscias avait du se doper avant (chichon ou bouchon ? je ne saurais le dire !), tant il est habité par le show, donnant un côté fou et non maitrisé au chant. Et les titres black « rock'n'roll », rapides (Hate is my name) alternent avec ceux plus dépressifs. Les préposés au pogos ont évidemment répondu « présents » dans la fosse, mais un abruti qui a eu la bonne idée de monter sur la scène minuscule, et donc de s'empêtrer les pieds dans les câbles, a mis en colère le groupe : il se fait virer manu militari non sans avoir ramassé avant quelques coups de basse et s'être vautré sur les cymbales ; le titre semble fichu, mais T.O.B. arrive pourtant à sauver le morceau d'une main tout en rétablissant les micros et cymbales de l'autre, bravo ! Au final, le groupe a offert un show à la fois fou et pro, même si l'alternance entre titres rapides et lents peu casser le rythme dans la fosse.

Temple of Baal, Lyon's Hall 23 janvier 2010

Temple of Baal, Lyon's Hall 23 janvier 2010

A minuit correspond à la fin des hostilités métalliques. Pas de rappel après 40 minutes de show. Le stand de Those Opposed Records clôt ses affaires. Il y a eu une affluence record ce soir-là pour un jour si froid et une salle si petite, mais qui sait capter d'excellentes affiches UG depuis quelques années déjà.

Autocratôr