05/06/2010
Le Brise-Glace, Annecy
Pour cette affiche de métal proposée par le tandem Transylvania Prod / Brise-Glace, la recette retenue est 100% UG, extrême et français : que demander de mieux ? D'ailleurs, les métalleux ne s'y trompent pas : la salle de 150 places ne tarde pas à être sold out peu après son ouverture.
Les Savoyards de Northern Lords sont de formation récente (2008). Soit dit en passant, ce département est vraiment un vivier pour la scène black (HIMINBJORG, NEHEMAH, Evohe, NAHAR, CAINAN DAWN). Leur black / death pêchu rappelle immanquablement les vikings de AMON AMARTH : leur set, bien pêchu et bien envoyé va vite chauffer la salle. La mise en place est bonne, et le groupe dégage une énergie salutaire. Un excellent amuse-bouche pour attaquer cette soirée.
Les Parisiens de Heol Telwen appartiennent à ce courant pagan/black metal si prolifique dans leur ville : dans le sillage de AES DANA, NYDVIND et autres BRAN BARR), Heol Telwen sait marier intimement la rage et la froideur du black metal avec des mélodies rafraichissantes bien pagan ; en particulier, on remarque un membre joueur de flûte, alternant avec des backing vocals. Ils proposent les titres du premier album An Deiz Ruz (sorti en 2005) mais aussi d'un futur second opus. Mais, il faut bien l'avouer, les dieux ont tout faits pour leur barrer la route : les problèmes techniques s'accumulent outrageusement pendant tout le set, frappant quasiment tous les musiciens, mais ne leur faisant jamais perdre le fil d'un titre, ni leur bonne humeur, d'ailleurs. Leur expérience sur scène est évidente, et la salle est maintenant totalement bondée. Un très beau succès scénique pour Heol Telwen, malgré des conditions techniques cauchemardesques !
Enfin, Evohe clôture le set : mais ce groupe n'est plus un inconnu pour nous : venu également de Savoie voisine, il écume la région depuis 2002, et proposent ce soir son black métal cru et direct aux plus fanatiques des membres du public (dont je suis). le quatuor est maintenant bien rôdé : de la haine, de la rage, de la vitesse émergent de ce show hypnotique et sans fioriture. Tous les musiciens (sauf le batteur) assurent alternativement le chant, ce qui est pour le moins peu courant et donne du dynamisme au set. Nous reconnaissons un ou deux titres des démos, et surtout ceux du premier album Tellus Mater , mais aussi des morceaux inédits et bien prometteurs d'un second album qui doit sortir bientôt. Un rappel péniblement acquis (et oui, on ose dépasser la date de minuit, heure du crime...) nous permet de déguster le titre le plus furieux de la démo Non Serviam.
Encore un événement black métallique réussi grâce au professionnalisme des deux producteurs de la soirée, qui ont su prendre des risques en misant sur la scène UG. Merci à eux de faire vivre notre musique favorite !