09/11/2012
Annecy - Brise Glace
Ayant embarqué les deux hauts-savoyards Dominique Leurquin et Patrice Guers avec lui lors de la partition du RHAPSODY "historique", Luca Turilli ouvre donc la première tournée de son RHAPSODY à Annecy, perle des Alpes françaises (hé ouais, rien de moins).
Quitte à employer des personnels locaux, ce sont d'ailleurs les Broken Mirrors qui ouvrent les hostilités et foulent en premier les planches du Brise Glace. Le groupe puise dans ses deux premiers albums (par ailleurs chroniqués en nos pages) et délivre une prestation à la fois technique et puissante. Les Broken Mirrors ne sont pas avares de leur énergie et le public le leur rend bien en étant des plus remuants. Hélas, mille fois hélas, le son passablement mauvais gâche leur prestation : les guitares sont noyées sous la basse et au début du set le chant est inaudible. Ce dernier point s'arrange au fur et à mesure que les titres s'enchaînent, mais dans l'ensemble le résultat n'est vraiment pas terrible. Broken Mirrors, qui doit compter tous ses potes dans la salle, repart néanmoins en ayant conquis le public.
Dominique Leurquin s'étant amoché une main en sciant du bois (rétablissement prévu dans quelques semaines - on l'a croisé, ça va mieux), c'est un LUCA TURILLI'S RHAPSODY amputé d'un de ses membres qui ouvre sa tournée ce soir.
Les lumières s'éteignent, l'intro du concert commence et... ce sont les logos de leurs labels et sponsors (Nuclear Blast, Capelli...) qui s'affichent. Ah bon. Ceux-ci laissent néanmoins rapidement place à des images du groupe. La scène est assez dépouillée : des leds bleus éclairent la batterie et le clavier ; pour le reste pas de backdrop mais un écran un lequel des vidéos sont projetées en continu. Fini le RHAPSODY fantasy et baroque, bienvenue dans le monde bien plus sombre du Cinematic Metal.
Le groupe débarque et commence son concert en mettant l'accent sur son nouvel album (Ascending to Infinity...). Le son ne s'est d'ailleurs guère amélioré et la guitare n'est à peu près audible que sur les solos. D'un côté, l'absence de Dominique Leurquin est un peu tempérée par cet état de fait mais fait ch##r quand même de ne pas bénéficier de meilleures conditions pour un groupe de l'envergure de RHAPSODY. En revanche, le son de basse surmixé permet de profiter des compétences techniques de Patrice Guers. On se console comme on peut...
Les membres du groupe sont déjà bien rodés à la scène malgré le manque d'expérience du nouveau line-up. Ils sont d'ailleurs rejoints sur ladite scène par la chanteuse allemande Sassy Bernert et un claviériste (Mikko Harkin, finlandais d'ailleurs - fut un temps RHAPSODY était un groupe italien, mais seuls les plus anciens s'en souviennent). En revanche, la pertinence des prestations de Nadia Bellir ne s'expliquent que si l'on sait que celle-ci vit avec Luca Turilli. Les musiciens sont proches de leur public et celui-ci le leur rend bien quoiqu'il secoue moins que pour Broken Mirrors.
Le concert est parfois ponctué de difficultés techniques mais ceux-ci ne le perturbent pas outre-mesure et Luca Turilli nous ressort les vieux classiques alors que le concert avance : Emerald Sword, Village of Dwarves, Dawn of Victory, Flames of Revenge...). Luca nous sort même sa guitare acoustique, ce qui eût été impensable sur les tournées précédentes.
Premier concert concluant donc pour le LUCA TURILLI'S RHAPSODY. Malgré un son clairement pas à la hauteur et quelques soucis avec les vidéos, le public a pleinement adhéré à cette version "cinématique" qui permet au groupe de se renouveller et d'explorer des univers plus sombres.
Reste à voir ce que RHAPSODY OV FIRE aura à nous proposer...