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Temple Of Baal + Gorath + Bliss Of Flesh + Seide

TEMPLE OF BAAL + GORATH + BLISS OF FLESH + SEIDE, Paris, 9 décembre 2012

09/12/2012

Paris - Les Combustibles

En cette soirée du 9 décembre, les Combustibles, une salle plutôt axée Stoner / Doom, accueille, une fois n'est pas coutume, une affiche dévolue au Black Metal. Et du brutal en plus ! Malgré les acteurs en présence, dont Gorath qui vient exécuter un des derniers concerts de sa carrière, avant un split imminent, peu de monde se presse devant une scène où quatre bons groupes vont pourtant se succéder.

C'est donc Seide qui ouvre les hostilités devant un parterre pour le moins clairsemé et amorphe. En dépit de solides compositions, les Parisiens vont démontrer qu'il ne suffit pas de se peinturlurer la gueule - ils sont les seuls à être grimés - pour être méchant. Mieux, ils sont même ceux qui sonneront le moins " Evil " de la soirée. La faute aussi à un charisme aux abonnés absents et à un public, à ce moment-là du moins, encore trop sage. Dommage vraiment car les extraits de Dogma (Dogma, Pleine Lune...) et de Here Is Not Truth (Danger Zone, Dans Une flaque de sang...) sont interprétés avec précision et puissance.

Bliss of Flesh, Paris, 9 décembre 2012Fortement attendu, Bliss Of Flesh va quant à lui tout pulvériser et prouver que la malfaisance, la vraie, n'a pas besoin de corpse paint pour se manifester. La horde doit beaucoup, il est vrai, à son imposant frontman, l'ex LatroDectus, Necurat et son pied de micro auquel on n'a pas envie de se frotter ! Absent des bacs depuis 2009 et le brutal Emaciated Deity, le groupe déverse son Black Metal bicéphale, à la fois intense et malsain à faire saigner les muqueuses mais pourtant mélodique car entaillé de soli de guitare comme à la grande époque de DISSECTION. Inexistant devant Seide, le public commence à se réveiller, galvanisé par la haine que crache Necurat. La claque de la soirée, ni plus ni moins.

 

Quasi progressif sur album (au moins sur les derniers), Gorath sur scène, oublie ses véléités évolutives, laissant parler uniquement la poudre, privilégiant les atours les plus violents de sa complexe personnalité. L'ambiance monte d'un cran supplémentaire et les pogos se font de plus en plus sauvages. Emmenés par son leader, Filip Dupont, les Belges sont visiblement heureux d'être ici, au point de donner l'impression de ne jamais vouloir quitter la scène. Ils envoient donc le petit bois, piochant dans leur riche discographie, dont il faudra bien un jour ou l'autre, reconnaître la juste valeur. Reste qu'on aurait préféré un show moins porté sur l'agression, et plus sur la finesse à l'image du testament The Chronicles Of Khiliasmos . Mais le contexte ne s'y prêtait sans doute pas...

Un seul défaut aura au final grevé ce concert : le retard accumulé, faisant débuter la tête d'affiche vers minuit, heure à laquelle elle aurait dû achever son set ! Résultat, on n'aura pas vu grand chose de la bête Temple Of Baal, restant le temps de capter une ambiance aussi explosive que furieuse qui promettait une belle tuerie, avant de rejoindre la bouche de métro la plus proche... Une fois autre fois donc...

Un grand merci aux Acteurs de l'Ombre sans qui ce live report n'aurait pas pu se faire.

Childeric Thor