2406/2013
Clisson, HELLFEST
Le Hellfest touchait à sa fin, pour le clôturer en beauté : Napalm Death !
Pendant qu'au Temple CRADLE OF FILTH faisait son show devant son public tout de noir vêtu, la foule se rassemblait doucement à l'Altar. Indifférence, râles, regards moqueurs et complices, petites invectives lancées en direction du Temple, le public de Napalm Death s'impatientait. Chose somme toute assez rare, la balance n'a pas été assurée par des techniciens mais par le groupe lui-même, dont la présence agite bien sur quelques fans installés depuis belle lurette à la barrière de l'Altar.
Alors que le Temple revenait au calme et que l'heure fatidique se rapprochait, une foule immense et compacte était déjà devant l'Altar à attendre et à scander le nom des Anglais, quand enfin Barney débarqua sur scène...
Pas de préliminaire, dans un immense fracas Multinational corporations ouvre les hostilités. On a affaire à un Napalm Death très à l'aise et un Barney en super forme qui se donne à fond sur scène. Sa voix super grave et profonde alourdit encore plus la musique du groupe, pour notre plus grand plaisir. Avec une brutalité sans égal les grands hits du groupe, From enslavement to obliteration, Suffer the children, If the truth be known, Scum, Deceiver, The kill... s'enchainent et déclenchent dans le public une explosion de violence inouïe. Le mosh pit est ultra violent, ça gesticule dans tous les sens et distribue dans cette confusion accentuée par un nuage de poussière de multiples coups qui font gueuler et faire la grimace à plus d'un. On eu droit aussi bien sur à You suffer (qui ne fût même pas annoncée...il y a-t-il besoin d'ailleurs ?) et à ce Nazi Punks Fuck off si efficace. Comme tu le sais comme groupe apolitique Napalm Death ce n'est pas vraiment ce qui nous viendrait à l'esprit et le Barney croit à fond en ce qu'il fait. Cette énergie et cette sincérité donnent aux anglais une crédibilité indéniable qui se ressent dans le public, très copain avec les chemises brunes tu penses bien. On ressent une véritable symbiose entre le groupe et son public, qui ont vraiment l'air de ne faire plus qu'un. C'est finalement sur Siege of power que Napalm Death achève son set, clôturant avec lui le Hellfest. Après un tel déferlement de violence la foule a l'air carrément médusée, faisant foi de la super prestation offerte par Barney et ses potes qui soyons honnêtes fût l'une des meilleures du fest. J'en ressors moi-même trempé de sueur, couvert de bleus, le T-shirt déchiré (que je venais d'acheter en plus) et la main ensanglantée (y a un mec qui m'a mordu pour avoir le médiator). Sur le cul j'en ressors complètement usé mais heureux comme un coucou, comme un sadomaso venant de recevoir une fessée monumentale.