21/06/2013
Clisson, HELLFEST
Trois longs quarts d'heures à végéter dans le terrain poussiéreux des Mainstages en attendant qu'EUROPE finisse son assiette ! Mais ça en valait la chandelle, car après allait se manifester un mastodonte du thrash ricain : TESTAMENT. Les initiés étaient déjà là, tignasses en bordel et vestes à patch.
C'est sous un soleil de plomb, où les tshirts suintent et les cheveux gras brillent, qu'enfin le groupe fait son apparition sous les ovations d'un public de passionnés. C'est par Rise up que TESTAMENT entame son set et de suite tu sais à quoi t'attendre. Ca headbangue et pogote de partout, souvent à l'aveuglette tellement le nuage de poussière s'épaissit. A chaque fois, les titres font mouche : More than meets the eye, Native blood... Le groupe donne tout ce qu'il peut à son public avec un show carré desservi par un son des plus corrects. Quand t'arrives à te défaire du bordel qu'il y a dans la fosse t'en as pour le plaisir des yeux. Thrash oblige, ça bouge, mais certains titres ont vraiment eu l'effet d'une bombe : True american hate, into the pit, et bien sûr The new order . Toute cette foule qui chante en coeur ce refrain de malade, ça prend aux tripes. Une véritable messe pour les thrasheurs, l'eau bénite giclant de leur tignasse à chaque headbang. Le set s'achevant bientôt, on eu droit aussi à Over the wall, D.N.R . Malgré la fatigue, la foule suivait toujours. Le concert de TESTAMENT prit finalement fin avec 3 days in Darkness , où l'on donna les quelques brins de voix qui nous restait à gueuler et les quelques résidus d'adrénaline à foutre la zone. Il faisait chaud, très chaud ! On en pouvait plus, on baignait dans not' sueur mais on a donné tout ce qu'on pouvait. TESTAMENT ? Tout simplement génial, son correct et un groupe qui nous a montré qu'il était vivant pour son public.
Le temps que WHITESNAKE, sur le Mainstage 1, finisse ses petites balades pour cinquantenaires dragueurs et enfin on pu voir die thrash Gotten : KREATOR. La plupart de ceux qui étaient là à TESTAMENT n'avaient pas bougé d'un pouce. On savait qu'on allait prendre une branlée, mais faut dire que malgré une heure de répit on était quand même claqués tellement TESTAMENT nous en avait mis plein la tronche. Il était 8 heures moins le quart quand Petrozza et sa bande apparurent sur la scène. Pas de pitié, c'est par Phantom Antichrist que ça commence. Les pogos sont beaucoup moins énergiques qu'avant, mais les ovations et la présence du public sont bel et bien là. La scène est bien décorée, le groupe est énergique et montre qu'il a envie d'être là. KREATOR a toujours eu cette espèce de classe de toute façon. Les grands classiques s'enchainent avec vigueur : Coma of souls, Endless pain, Pleasure to kill, Hordes of chaos... de quoi réveiller les pulsions les plus brutales ! Le public chante à tue-tête, et se déchaine malgré la fatigue. A noter quand même que les pogos c'était plutôt du corps à corps au ralenti, et les circle et autres wall of death étaient devenu une espèce d'embouteillage de zombies. Sans coup férir, KREATOR continue sa croisade du mal avec : Death to the world, Phobia, Enemy of God, Civilization collapse, Violent revolution... Malgré les années, les Teutons captivent toujours. La fin s'approchant doucement, les jambes et les bras étaient en coton mais on en voulait encore ! C'est finalement avec Flag of hate et l'excellent Tormentor que KREATOR clos son set, achevant pour de bon son public.
KREATOR est légendaire, et à juste titre d'ailleurs. Ils savent pondre de bons albums bien brutaux, mais surtout, foutent la fessée à chaque fois qu'ils sont sur scène ! TESTAMENT, KREATOR... Ce vendredi fut une journée mémorable.