29/03/2014
COLMAR, Le Grillen
Perfecto, Morbus Chron, Necrowretch, Mercyless ...pas mal l'affiche ? Vu l'assoc' qui organise (Destroyers of light) j'aurais parié que cela allait se faire au Molodoï de Strasbourg. Cette fois c'est dans notre salle fétiche du Grillen de Colmar que l'évènement est attendu. Pas mal de monde s'est pointé (300 à 350 personnes à peu près).
Perfecto ouvre les hostilités à 21h (on saluera la ponctualité). Leur demo n'avait pas fait l'unanimité, beaucoup de monde n'ayant vu qu'un pastiche de MOTORHEAD .C'est franchement pas faux, mais qu'est ce que c'est bon ! Un putain de son, une énergie de dingue, Perfecto est Rock'n roll à 100%. Autant chez toi tu te dis « mouais bon, 'vais me foutre « No sleep till Hammersmith » » autant sur scène c'est excellent et t'en envois plein la tronche. Le public l'a d'ailleurs fait ressentir. De plus, notons que leur frontman Hagend (anciennement chez BLOODY SIGN) a l'habitude des planches. Belle prestation.
Vient ensuite le tour des suédois de Morbus Chron. C'est un groupe que j'attendais particulièrement d'ailleurs. Ils avaient d'ailleurs un nouvel album à défendre (Sweven, sorti en février) Que dire ? Magistral ! Leur Death psyché qui sent le REPUGNANT, TRIBULATION et parfois NIFELHEIM (très suédois en somme) pour certains passages est juste génial, et surtout rend bien sur scène. Ces espèces de passages groovy/psyché qu'ils manient si bien font leur effet. Quand tu te laisses aller, c'est vite le bordel dans ta tête. A noter que le groupe est très à l'aise sur scène et comme leurs poto' de TRIBULATION mise beaucoup sur la prestation scénique. Bon son, belle prestation, tout le monde a adoré.
C'est désormais au tour de Necrowretch de monter sur scène. Ils étaient passés au Molodoï de Strasbourg en 2011 et m'avaient beaucoup impressionné ! Malgré l'absence du batteur ils avaient assuré à mort et avaient mis tout le monde sur le cul ! J'attendais beaucoup d'eux. Leur Death super morbide a de nouveau captivé tout le monde. Faut dire qu'on se laisse vite emporter dans ce monde lugubre et glauque dans lequel ils essaient de t'emmener. Quelqu'un qui connaissait pas m'a d'ailleurs dit «c'est dingue comme ils arrivent à te faire ressentir leur musique, tu te laisses vite envahir par toute cette horreur ». C'est là le point fort de Necrowretch . Le son est bon, les zicos' super à l'aise. Vlad (leur chanteur guitariste) a d'ailleurs poussé le jeu de scène plus loin qu'auparavant, en ajoutant souvent des petites allocutions morbides avant de jouer le morceau. C'est pas mal, mais perso je préférais avant, c'était plus spontané et surtout plus dingue. Super efficace, sombre et malsain au possible, Necrowretch a mis tout le monde d'accord.
Et maintenant la tête d'affiche, les vieux briscards du Death en Alsace. Super à l'aise, Mercyless (qui joue en quelque sorte à domicile) a son public qui est là. Les ayant également vu au Molodoï, leur musique rend super bien sur scène. Tout se passe bien, tourbillons de riffs bien rentre dedans, passages plus psychés qui t'emmènent loin, ovations ! Bon début, et puis d'un coup... problème de son. Ce dernier, trop fort, commence à partir en couille et à devenir super brouillon. Non seulement cela gâche carrément toute la subtilité de Mercyless mais cela devient par moments si insoutenable que pas mal de gens sortent. C'est bien dommage. Malgré cela, les mulhousiens ont donné le meilleur d'eux-mêmes et n'ont pas manqué de remercier « ceux qui les suivent depuis le début, et la nouvelle génération qui s'ajoute à eux ».
Malgré ce petit bémol pendant Mercyless , la soirée fut excellente. Dans son ensemble le son était bon et chaque groupe s'est donné à fond.