Keisho Ohno + Galmet

Ce vendredi 29 mai voyait l'ouverture au Brise-Glace du festival Japannecy , consacré à la culture japonaise. Et c'est avec plaisir qu'à l'affiche du concert annoncé, il y avait notamment un groupe de death metal mélodique venant tout droit d'Osaka. Et en première partie, un joueur de shamisen , guitare traditionnelle japonaise. Il n'en fallait donc pas plus pour piquer ma curiosité. Voici donc mes impressions. Pour commencer la « japan party », Keisho Ohno . Ce nom ne me disait rien jusqu'à ce que je découvre ses talents de musicien. Il est en passe de devenir maître de Tsugaru Shamisen . Tsugaru quoi ? Oui je m'explique. Le Shamisen est une guitare traditionnelle japonaise et le Tsugaru Shamisen est le genre musical utilisant cet instrument. L'artiste était ce soir-là accompagné d'un percussionniste utilisant par moment un Taïko , tambour traditionnel japonais. Qu'est-ce que ça donne alors, me demandez-vous ? Eh bien le mec tue sur scène. Enfin bon ce n'est pas vraiment son but mais ce que je veux dire par là, il a le brio pour utiliser la musique traditionnelle tout en brisant ses codes. Les deux comparses suivaient avec leurs instruments des enregistrements de morceaux modernes. C'est donc avec une bonne surprise que le gars nous joue du Deep Purple (Smoke on the Water) ou de l' AC/DC . Vraiment avec lui on se laisse transporter dans d'autres sphères. Je ne peux que conseiller les guitaristes de découvrir le Shamisen et les batteurs le Taïko .

Ensuite, vient le groupe qui m'a décidé à me rendre au concert. Ladies and gentlemen here is Galmet . Quatre midinettes qui ne font pas dans la dentelle malgré leurs airs de poupées. Parce qu'elles font du death metal  ! Oui Monsieur ! Et elles ne sont pas mauvaises musicalement. Bon en même temps elles n'inventent rien. Mais tout de même pour moi, elles sont au Japon ce que Dark Tranquillity ou In Flames sont à la Suède. Leur thème de prédilection semble être les anime et pourtant il n'y a rien de kitsch dans leur prestation. Et croyez-moi bien : ce sont de vraies furies. La batteuse en particulier : elle n'a ni le look de metalleuse ni celui d'une cosplay mais elle y va à fond. A tel point même que sa batterie a dû être réparée pendant le set. Bien entendu les paroles sont en japonais la majeure partie du temps. Mais on peut s'en foutre royalement car ce qui importe c'est leur jeu de scène et les riffs implacables qu'elles assènent au public entièrement dévoué à leur cause.

Voilà donc une très bonne soirée de découverte et d'ouverture d'esprit. Merci au Brise-Glace d'avoir proposé ce show qui a eu un très grand succès.

Atheos