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Hell Militia : Last Station on the Road to Death

HELL MILITIA - Last Station on the Road to Death

Debemur Morti, 2010

Black Metal, France

Album CD

Aaargh !!! C'est par ce pathétique borborygme utilisé à tout-va, des forums les plus misanthropiques de l'Internet jusqu'aux festivals les plus visités de Vendée, que nous entamons la chronique du dernier album de Hell Militia.
Effectivement, cette flatulence lexicale n'est pas utilisée ici pour faire la brève promotion de L' Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerres et d'Holocaustes mais bien pour souligner, d'une façon compréhensible pour le metaleux moyen, que cet album est d'une certaine qualité. Ainsi, ayant récemment chroniqué deux albums de gros groupe de black suédois (n'y voyez aucunes référence à un quelconque mouvement migratoire disproportionné dans les pays du nord sous l'impulsion du capitalisme financiarisé protestant et sous couvert d'humanisme social post-chrétien) et n'y ayant rien trouvé de transcendant, nous sommes heureux — est-ce que le black metal, dans une certaine mesure, ne rend-t-il pas heureux son auditeur ? — d'entendre que quelques groupes, moins gros, et plus français, peuvent produire une musique, certes basée sur la répétition consumériste du rythme (que les amateurs de jazz et de musique classique passent leur chemin) — cercle vicieux, comme tout cercle, du tourner en rond métaphysique, au contraire de la ligne droite qui travers le cœur des hommes, pouvant à tout moment le faire basculer du bien vers le mal et inversement (pour faire un bref résumé de ceux qui on fait la synthèse de M. Clouscard et A. Soljenitsyne) — ce qui n'est pas pour nous un défaut, vu que ce rythme répétitif, dans les premiers titres, n'est là que pour augmenter la dissonante noirceur des riffs ; mais aussi basée, dans d'autres titres, sur des rythmes syncopés, dont le rendu musical d'ensemble est assez fou : ou comment le chanteur influence son propre groupe avec du MUTIILATION (des années 2000) et MALICIOUS SECRETS.
En fin, c'est aussi par un aaargh ! que nous expédions ces quelques lignes dans les sataniques méandres binaires du Net, pour prouver, du reste, au même metaleux moyen, que cet album mérite l'écoute, au moins (du reste, s'entend). A noter : une reprise de GG Allin qui m'a permis de découvrir le gus...

S.N. - 08/10