Moribund Records, 1998
Black Metal, USA
Album CD
Distant In Solitary Night est le quatrième album de Judas Iscariot, qui s'inscrit toujours dans la continuité des précédents, avec une bonne cohérence musicale, mais composé cette fois de titres plus rapides, assez incisifs, avec des relents répétitifs bien construits. Je pense en particulier à « The Wind Stands Silent » qui introduit l'album sans compromis, à « To the Black Tower of Victory » avec ces trois minutes trente de haine, ou encore « In the Bliss of the Eternal Valleys of Hate »; ces morceaux rageurs et vengeurs se veulent assez primitifs, comme les très mélodiques et incontournables « Where the Winter Beats Incessant » et « The Black Clouds Roll Under the Parapet Of the Sky », mais hélas avec une batterie toujours bancale, mais sans être nuisible toutefois puisqu'elle n'a pour rôle que d'appuyer les riffs. « The Clear Moon, and the Glory of the Darkness » introduit quelques portions de synthés sans être omniprésents, qui apportent un peu plus de lourdeur atmosphérique. En effet ce titre est très posé, voir pesant comme un couvercle et soutenu sur la fin par les cris déchirants d'Akhenaten, rabaissant ainsi l'humanité au stade de larve qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Ce titre est sans contexte inspiré des meilleurs passages atmosphériques de BURZUM. « Portions of Eternity too Great for the Eye Of Man », qui conclut cette nouvelle production, est composé d'une ambiance très froide, superbement mélancolique et réalisée à la basse et accompagnée des claviers, au cours de laquelle Akhenaten semble communiquer avec les murmures du vent, par opposition au premier titre « The Wind Stands Silent ». C'est sur ce dernier titre de plus de dix minutes de désespoir qu'il termine de manière magistrale ces sept hymnes à la mort; fermez les yeux, on ne peut pas vivre éternellement...