Judas Iscariot : Heaven in Flames

Cinquième offrande de Judas Iscariot, Heaven in Flames est l'évolution musicale naturelle et logique en même temps, car on y retrouve tous les éléments qui ont contribué au succès d'Akhenaten depuis 1992: son cru et primitif, alternance de titres mid-tempo sombres et dépressifs avec d'autres plus rapides et minimalistes inspirés des premières productions norvégiennes du début 90.
« An Eternal Kingdom of Fire » premier chapitre de cet album, l'introduit remarquablement bien, avec ses claviers tristes et sombres. De plus, par l'alternance de passages rapides et mélodiques plus mid-tempo, c'est à mon sens le titre phare de l'album, bien que les suivants n'ont pas à démériter. « Gaze Upon Heaven In Flames » est quant à lui plus rapide avec des riffs de guitares très incisifs, plus minimalistes et quelques parties de synthé plus évasives; « Eternal Bliss... Eternal Death » le morceau le plus épique de l'album est très bien construit puis « Before a Circle of Darkness » revient sur des rythmiques plus rapides. Seul, « From Hateful Visions » se démarque de l'ensemble par un son plus cristallin, plus accessible et triomphant, se rapprochant de compositions pagan-black. Précédé du tonitruant « Spill the Blood of the Lamb », « An Ancient Starry Sky » vient fermer ce cinquième chapitre. C'est une outro instrumentale avec guitares et claviers uniquement, dont ces derniers apportent une touche assez sinistre, voir presque religieuse. Les percussions sont cette fois-ci plus propres que les précédents enregistrements grâce à l'aide apportée par Duane Timlin alias Cryptic Winter. Bref un album qui gomme les quelques maladresses du passé, tout en conservant une ambiance froide et guerrière, un must.

Cyril - 9,5/10