Himinbjorg : Chants de guerre, chants d'hier, chants de la Terre...

Himinbjorg nous revient après cinq années de silence, avec un line-up bien renouvelé, sous la férule de Zahaah. Est-ce à dire qu' Himinbjorg a bien changé ? En fait, non : cet opus s'impose comme le parfait successeur de Europa , qui avait déjà pris un virage pagan/folk très prononcé, et moins black que les précédents méfaits. Fini les charges folles et brutales de Golden Age , car Chants de guerre, chants d'hier, chants de la Terre... s'impose comme un album personnel, exigeant à son écoute pour qui aura le privilège de rentrer dans cet univers qui voue un culte sans borne à la Terre-Mère et aux ancêtres. La pochette montrant un artefact archéologique sur fond noir noue également un lien fort avec le précédent album. Des titres acoustiques n'en sont pas moins chargés d'émotions, comme ces Grandes Chevauchées , ou l'hypnotique Futhark qui invite à la transe pour accéder à la compréhension du célèbre alphabet runique. Nostalgique, les textes le sont toujours, mais ils peuvent (et doivent ?) être lus à la lumière de l'actualité pour s'imposer comme le parfait opposé de notre répugnant monde industriel. Le chant, maintenant entièrement en français, oscille entre cri black honnête et chant clair qui avait déjà fait la renommée du groupe précédemment. Même si certains titres se font plus vengeurs que d'autres ( Black ), le fan ne mesurant la qualité d'un CD qu'au kilométrage de double-pédale ne doit pas s'aventurer ici ! Le son est maintenant très solide, à l'image des deux albums précédents et permet de mieux saisir les nombreuses ambiances produites par la musique d'Himinbjorg.

Autocratôr - 7.5/10